Infection urinaire, angine : vous pourrez bientôt vous faire prescrire vos antibiotiques en pharmacie
La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé la possibilité pour les pharmaciens de pouvoir prescrire les antibiotiques aux patients présentant des infections urinaires et des angines.
C'est une nouvelle compétence attribuée aux pharmaciens. Ce jeudi 31 août, la Première ministre Élisabeth Borne a fait plusieurs annonces lors d'un déplacement à Rouen. Parmi elles : la possibilité pour les pharmaciens de "prescrire des antibiotiques" en cas d'infections urinaires ou d'angines.
Cela pourra se faire à une condition : dès lors que le pharmacien "aura réalisé un test pour confirmer l’origine bactérienne" de la maladie et un entretien avec le patient. Il pourra ainsi "délivrer directement" l'antibiotique, pour "favoriser l'accès" à ces actes de soin courants.
À lire aussi : Rage de dents, reflux, mal de tête... quels médicaments pour calmer la douleur ?
Les syndicats mitigés
La possibilité de pouvoir prescrire et ainsi délivrer directement des antibiotiques était une demande des pharmaciens. Les organisations, comme la Fédération des Pharmaciens de France (FSPF) - syndicat majoritaire - se réjouissent.
Dernière minute 🚨 annonce d’ @Elisabeth_Borne #PLFSS2024
— FSPF (@fspfsyndicat) August 31, 2023
Afin d'améliorer l'accès aux soins, les pharmaciens pourront prescrire directement des antibiotiques lorsque les tests rapides d'orientation diagnostique pour les angines et cystites seront positifs.
Ainsi, "la FSPF se félicite de ces évolutions, et salue le bon sens des pouvoirs publics", peut-on lire sur son compte Twitter.
Mais pour MG France, premier syndicat chez les médecins généralistes,"ce sont des mesures cache-misère", a réagi Agnès Giannotti, présidente du syndicat, chez nos confrères de France Info ce jeudi 31 août.
"Cela ne règle pas le problème de l'accès au médecin traitant". En effet, elle explique que ce qui prend du temps aux médecins, "ce sont les patients lourds. Ce ne sont pas les actes simples" . Selon Agnès Giannotti, la mesure ne traite donc pas "le problème principal".