Belgique : des nuisances sonores en soins intensifs deux fois trop élevées
Dans une étude réalisée par des chercheurs belges de l’hôpital de Hasselt, les niveaux sonores observés dépassent nettement les normes de l’Organisation mondiale de la santé pour les soins intensifs. Bien qu'il soit impossible de disposer de salles de soins sans bruit, quelques pistes d'amélioration sont à explorer.
Cette étude a été présentée au congrès de l’Euroanestusia 2016 à Londres (du 27 au 30 mai 2016). Les travaux ont été menés pendant deux semaines à l'hôpital de Hasselt en Belgique, dans les chambres des patients mais aussi dans le bureau des infirmiers. Les niveaux sonores ont été enregistrés vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Les bruits nocturnes dans la chambre des patients se situaient en moyenne à 52,8 dBA (décibels A). En journée, les bruits étaient plus élevés avec 54,6 dBA. Or les recommandations de l’OMS pour les services hospitaliers préconisent moins de 35 décibels le jour et 40 décibels maximum la nuit.
Chez les infirmiers, la moyenne avoisinait 53,9 dBA. Le pic sonore y a atteint 90,6 dBA et chez les patients 101,1 dBA. Dans la ligne de mire : les équipements médicaux (alarmes, machines allumées) et l’activité du personnel.
D’après les auteurs de cette étude, ces niveaux de bruits sont comparables à ceux des autres unités de l'hôpital. Cependant, il est complexe de diminuer le niveau sonore même s’ils indisposent les patients. Les alarmes sont indispensables pour prévenir le personnel en cas d’urgence. Le Dr Claes indique que les patients pourraient utiliser des "bouchons d'oreilles ou d’autres dispositifs (…), bien qu’il puisse y avoir des occasions de moduler le son des alertes" grâce à des systèmes d’alarmes intelligents.