Un exosquelette pour lutter contre le mal de dos
Le mal de dos est la première cause d'arrêt de travail en France. Pour éviter la chirurgie, des médecins du CHRU de Lille testent des exosquelettes sur des patients souffrant de lombalgies chroniques.
Au CHRU de Lille, des patients souffrant de lombalgies chroniques testent actuellement un nouveau dispositif de rééducation : l'Atlas. Il s'agit d'un exosquelette sous forme de ceinture équipé de capteurs de position et de quatre micro-moteurs. Le tout pesant moins de 2 kilos.
Positionné sur le bassin et les côtes, l'exosquelette exerce une traction verticale pour décompresser la colonne vertébrale et accompagner chaque mouvement. Cette ceinture soulage et rassure les patients : "La ceinture met le dos du patient dans une bonne posture et elle va l'accompagner dans le mouvement. Le patient peut alors faire le mouvement dans toute l'amplitude car il n'aura plus cette crainte que son dos ne suit pas…", explique Emilie Canonne, enseignante en activité physique adaptée.
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Une efficacité à prouver
En France, la lombalgie chronique concerne entre 5 et 10% de la population. C'est aussi la première source d'arrêts de travail. Au CHRU de Lille, rééducateurs et neurochirurgiens collaborent ensemble pour trouver de nouvelles prises en charge plus efficaces : "On opère le moins possible les patients. On opère les patients qui sont très fortement invalidés et pour lesquels les documents radiologiques, l'évaluation médicale font penser que la chirurgie peut améliorer la situation. C'est infime actuellement comparé à la masse de population lombalgique. Pour la plupart des patients, on est intimement convaincus que la chirurgie n'est pas la solution idéale", confie le Dr Fahed Zairi, neurochirurgien.
L'exosquelette Atlas est né dans un laboratoire de la cellule innovation de l'hôpital. Le prototype actuellement à l'essai doit encore être amélioré au niveau de son ergonomie, son bruit et son design. L'efficacité de ce produit reste encore à prouver. Une étude clinique devrait être lancée cet automne au CHRU de Lille sur un nombre important de patients.