J'ai le mal des transports : que dois-je faire ?
Le mal des transports, aussi appelé cinétose, transforme les trajets de voyage parfois en cauchemar. Il peut provoquer des nausées et des vomissements, une sensation de malaise et parfois des sueurs.
Notre équilibre résulte de la coordination de différents systèmes, dont celui de l'oreille interne (le système vestibulaire), la plante des pieds, les yeux. Le cerveau analyse les différentes données et s'adapte. En voiture ou en bateau, les yeux voient le paysage défiler tandis que la plante des pieds et l'oreille interne ne perçoivent pas de mouvement.
Cette discordance perturbe l'analyse des différents informations par le cerveau et produit le mal des transports. Le mal des transports peut aussi provenir de la stimulation excessive de l'oreille interne, lors des déplacements en voiture, avion et bateau, dans les manèges des parcs d'attractions ou encore les navettes spatiales.
Dans les jeux-vidéos en réalité virtuelle, le fait d'observer les mouvements alors que le corps est immobile peut provoquer le mal des transports.
Quels sont les facteurs de risque ?
Le mal des transports est plus fréquent en bateau, notamment sur une mer agitée, et en voiture qu'en avion. La cinétose est plus fréquente chez les femmes et les enfants âgés de 2 à 12 ans. Elle disparait souvent en grandissant et devient rare après 50 ans.
La migraine est aussi un facteur de risque, tout comme les facteurs émotionnels (anxiété pour les voyages). Il y a également des facteurs génétiques et hormonaux, la grossesse ou les contraceptifs hormonaux pouvant augmenter le mal des transports.
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Comment traiter le mal des transports ?
Plusieurs familles de médicaments sont prescrites par les médecins pour empêcher la cinétose. Il s'agit de certains antihistaminiques (Nausicalm®, Mercalm®, Nautamine®). Ils ne sont plus en vente libre et nécessitent donc une ordonnance. Ils sont indiqués dès 2 ans pour Nausicalm®, Mercalm®, et dès 6 ans pour Nautamine® .
Enfin, lorsque les nausées et vomissements sont installés, la métopimazine, en vente libre, peut être utile. Attention, il est fortement déconseillé d'associer différents médicaments. Il faut savoir qu'ils peuvent provoquer des effets secondaires, comme une sécheresse de la bouche et une somnolence.
Comment prévenir ?
La faim et la fatigue augmentent les symptômes. Il est recommandé de bien dormir avant un voyage et de manger suffisamment pour ne pas avoir l'estomac vide, mais pas trop copieusement.
Faire de la relaxation en respirant profondément peut aider, tout comme regarder droit devant soi ou en fixant un point, sans bouger la tête.
Quand cela est possible, s'arrêter pour marcher et bien respirer font passer le mal des transports rapidement. À l'inverse, la cigarette, la lecture, l'alcool augmentent les symptômes. Certaines places, plus stables, sont à privilégier : devant en voiture, au milieu en bateau.
La consommation de gingembre ou la menthe poivrée peut être intéressante. Une rééducation optocinétique est aussi possible afin d'habituer le cerveau contre le mal de mer.