La lamaline®, un antidouleur à utiliser avec précautions

Moins connue que le tramadol, la lamaline® soulage les douleurs d'intensité modérée à intense. Indications, contre-indications, effets secondaires... découvrez tout ce qu'il faut savoir avant de prendre ce médicament.

Dr Charlotte Tourmente
Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le , mis à jour le
Médicaments : attention aux risques de l'auto-médication
Médicaments : attention aux risques de l'auto-médication  —  Allodocteurs - Newen Digital

La lamaline® est un antalgique prescrit sur ordonnance. Il est composé d'une association de paracétamol, de caféine et de poudre d'opium. L'Izalgy® est un autre médicament contenant la même association de molécules.

Elle est prise en charge à hauteur de 65 % par la sécurité sociale, le reste pouvant être compensé par la complémentaire santé.

Quelles sont les indications de la lamaline® ?

Ce médicament est indiqué pour les douleurs d'intensité modérée à intense et/ou lorsque l'aspirine ou le paracétamol ne les soulage pas assez.

Elle fait partie du pallier 2 des médicaments utilisés dans la douleur, sur une échelle qui en comprend 3 (le paracétamol, l'aspirine et les anti-inflammatoires font partie du pallier 1 tandis que la morphine et ses équivalents du pallier 3).

La posologie habituelle est de 3 à 5 gélules, à raison d'1 à 2 gélules par prise, avec un intervalle de 4 heures entre 2 prises. La dose maximale est de 10 gélules par jour.

Dans quels cas la lamaline® est-elle contre-indiquée ?

La lamaline® ne doit pas être prise par les enfants de moins de 15 ans, en cas d'allergie à l'un de ses composants, d'asthme et d'insuffisance respiratoire, de maladie grave du foie ou pendant l'allaitement.   

Si une grossesse est découverte durant le traitement, les données sur le risque de malformation ne sont pas connues, il est donc préférable d'arrêter la lamaline® et de prendre un autre traitement comme la codéine ou le tramadol. En fin de grossesse, l'opium peut en effet entraîner un syndrome de sevrage à la naissance chez le nouveau-né.

Enfin, si vous avez une maladie du foie ou des reins, une constipation, des difficultés à uriner, une pression élevée dans le crâne, que vous avez subi une opération de la vésicule biliaire, ou si vous buvez fréquemment de l'alcool, il est indispensable d'en parler à votre médecin avant la prise de lamaline®.      

Quels sont les effets secondaires possibles ?

Chacune des molécules que contient la lamaline® peut entraîner des effets secondaires.

La caféine peut provoquer des insomnies, des palpitations et une excitation. 

Le paracétamol fait courir le risque de rares réactions allergiques et des réactions cutanées graves, encore plus rares.

L'opium est responsable de somnolence, de confusion, de nausées et vomissements, de rétention urinaire ou encore d'urticaire.

Quelles sont les précautions d'emploi ?

L'alcool et les benzodiazépines sont déconseillés pendant le traitement car ils sont susceptibles de majorer la somnolence provoquée par la lamaline® et d'entraîner des difficultés respiratoires. La caféine entraînant souvent des insomnies, il est recommandé d'éviter de prendre le médicament en fin de journée.

Si vous devez faire une prise de sang pour mesurer l'acide urique ou la glycémie, signalez au médecin que vous prenez ce médicament car il peut fausser les résultats. 

Comme la lamaline® contient du paracétamol, soyez vigilants à la prise d'autres médicaments contenant cette molécule. Toutes les sources de paracétamol doivent être comptées de façon à ne pas dépasser la dose maximale quotidienne de paracétamol (habituellement 3 grammes, voire 4 grammes sur avis médical). En cas de surdosage, le paracétamol fait en effet courir un risque de lésions graves au niveau du foie.

Attention également si vous prenez des anticoagulants, car le paracétamol à très fortes doses (4 grammes par jour) augmente leur effet et le risque d'hémorragie.

Sources :

· Base de données publiques sur les médicaments
· ANSM
· Centre de référence sur les agents tératogènes
· Vidal : lamaline

Tramadol : un risque d'addiction  —  Le Magazine de la Santé