Le jeûne intermittent, une pratique à adopter ?
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes vantent le jeûne intermittent, une pratique qui consiste à sauter un repas en début ou en fin de journée. Est-ce vraiment bénéfique pour le corps ? Explications.
Avez-vous déjà entendu parler du jeûne 16/8 ? Il consiste à étaler ses repas sur seulement 8 heures, et ne rien manger pendant les 16 heures restantes. Concrètement, cela veut dire ne pas prendre de petit-déjeuner ou de dîner, par exemple.
Il s'agit du jeûne intermittent le plus courant. Alors, véritables bénéfices ou mauvaise idée pour la santé ? Les spécialistes sont partagés. D'un côté, "il y a des vraies vertus à mettre son organisme au repos", souligne la Dre Corinne Chicheportiche-Ayache, médecin nutritionniste.
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Plusieurs effets positifs mais des risques
En effet, le jeûne diminuant l'inflammation, "il réduit la douleur dans certaines maladies comme la polyarthrite rhumatoïde", poursuit la spécialiste.
Autre effet positif : le gain d'énergie que l'on peut ressentir en sautant un repas. "Le problème, c'est que ce n'est pas un mode de vie que l'on peut tenir sur la durée". Conséquence : il peut y avoir un risque d'hyperphagie, c'est-à-dire craquer et finir par manger en quantité excessive tous les aliments qui se présentent à nous.
Le jeûne doit être ponctuel
"Ponctuellement, oui, vous pouvez faire un jeûne intermittent, mais pas sur le long terme", insiste la médecin nutritionniste. Et de mettre en garde : "Toute démarche nutritionnelle avec une notion de restriction (sans sucre par exemple) peut être le point de départ pour certaines personnes d’un trouble des conduites alimentaires, comme l'anorexie".
Alors si vous souhaitez faire un jeûne intermittent ou n'importe quelle forme de jeûne, adressez-vous à un médecin.