"Maladie de Lille": on vous explique pourquoi il ne faut pas s’inquiéter
Sur les réseaux sociaux, les témoignages au sujet d’une mystérieuse maladie respiratoire apparue à Lille se multiplient.
Une maladie mystérieuse contamine les habitants de la capitale des Flandres. Les internautes l’ont surnommée la "maladie de Lille" : maux de gorge nez qui coule, extinction de voix, toux … Des symptômes qui peuvent rappeler ceux des formes bénignes du Covid... pourtant les tests PCR reviennent négatifs.
Certains s’amusent même à inventer des variants farfelus en utilisant le nom des rues du quartier fêtard de la ville :
j'ai vu qqn qui a dit la maladie de Lille c'est le variant Masséna JAI POUFFÉ DE RIRE
— rom1 (@twentymorety) September 14, 2021
Pourtant, cette maladie n’est pas le fait d’un nouveau virus mystérieux. Selon le Dr Matthieu Calafiore, médecin généraliste à Wattrelos (59), il s’agit simplement du retour des pathologies de saison habituelles : angines, trachéites, rhinopharyngites … "Ce sont les symptômes de n’importe quelle infection respiratoire", rassure ce médecin.
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Le retour des maladies pré-Covid
Pour le Dr Calafiore, cette maladie de Lille vient de la réapparition des maladies qui existaient avant la pandémie : angines, rhinopharyngites, trachéites … "Depuis fin août, on a aussi davantage de gastro-entérites et de pathologies qu’on voyait moins pendant le Covid", décrit ce médecin.
"Il n’y a rien de surprenant, renchérit le Dr Calafiore. Le début de l’épidémie arrive peut-être un peu plus tôt que d’habitude. En général, cette période de l’année est moins chargée."
Hors Covid, le médecin estime qu’il voit deux à trois patients pour infection respiratoire à cette période. "En ce moment, je suis plutôt à six ou sept par jour, évalue-t-il. Ce type d’épidémie a lieu en octobre-novembre en général."
La question des gestes barrières
Si les maladies en elles-mêmes semblent parfaitement bénignes, le Dr Calafiore s’inquiète de la vitesse avec laquelle elles semblent s’être propagées. En effet, puisque les infections respiratoires saisonnières se transmettent de la même manière que le Covid, cela signifie que les gestes barrières ne sont plus suffisamment respectés.
"Cette ‘maladie’ semble se répandre surtout chez les étudiants, dont les cours reprennent, qui font des soirées et vivent dans la promiscuité", décrit le médecin. Autrement dit, si une nouvelle vague de Covid arrivait à Lille, elle pourrait sévir parmi les étudiants et leur entourage.
Pour éviter un tel scénario, le Dr Calafiore rappelle de bien respecter les mesures barrière et surtout de toujours se faire tester en cas de symptômes même pour les personnes vaccinées !