La NASH, un mal du siècle évitable
Malbouffe et sédentarité sont les principales responsables de la NASH, ou stéatose hépatique non alcoolique. Cette maladie silencieuse du foie est de plus en plus courante.
Appelée aussi maladie du foie gras ou encore maladie du soda, la NASH est provoquée par l’accumulation de graisse dans le foie qui le rend gras. Et quand rien n’est fait, cela évolue en inflammation, avec l’émergence de lésions comme une fibrose ou une cirrhose.
Elle toucherait 2 à 3% de la population et particulièrement les personnes atteintes d'obésité, de dyslipidémie, d'hypertension ou de diabète. La résistance à l'insuline (le corps ne répond plus à cette hormone censée diminuée la quantité de sucre dans le sang) est retrouvée dans la totalité des cas.
Le diagnostic se fait grâce à la prise de sang, l'échographie, la ponction-biopsie hépatique.
Pour traiter cette maladie, on recommande aux patients de mieux manger, de perdre du poids et de faire du sport. Dans un cas sur deux, ces règles hygiéno-diététiques permettent de retrouver un foie sain.
Des médicaments en cours d’évaluation
« On a les résultats maintenant des premiers médicaments qui n’ont pas une efficacité à 100% mais qui sont déjà intéressants parce qu’ils permettent de diminuer la graisse et l’inflammation dans le foie. Ces médicaments bloquent finalement l’accumulation de graisse, bloquent l’inflammation et évitent la progression vers la cirrhose et vers le cancer » explique Pr Patrick Marcellin, hépatologue à l’Hôpital Beaujon / AP-HP (92).
Pour l’instant il n’existe pas de médicament, même si la recherche lance des études, comme par exemple le lanifibrinor qui passera en phase 3 début 2022, ou le sémaglutide. Des médicaments très attendus qui représentent un espoir pour les patients et les spécialistes de la NASH...
L'activité physique et l'alimentation
En attendant ces traitements, un régime alimentaire et la pratique régulière d'une activité physique sont essentiels.
Course, abdo, gainage… malgré le froid et la nuit, Hakan s’entraine 3 fois par semaine avec son coach. C'est un entrainement digne d’une préparation à une compétition, pourtant la motivation d’Hakan est toute autre, il combat une maladie du foie méconnue, la NASH.
"On considère habituellement qu’il faut perdre 10% de son poids initial pour avoir une amélioration significative, ce qui est le cas. Le score de fibroscan montre bien sûr qu’il y a toujours une maladie chronique du foie mais cela s'est amélioré. Le gras dans le foie qui est mesuré avec le score cap était aux alentours de 350. Ça montre qu’il y a une évolution significative et ça c’est la traduction de vos efforts de régime", se réjouit le Pr Laurent Castera, hépatologue à l'hôpital Beaujon.