Journée du coeur : tout savoir sur l'insuffisance cardiaque
Samedi 14 février 2015 se tiendra la deuxième Journée du coeur, organisée par des associations de patients souffrant de maladies cardiovasculaires. L'occasion de sensibiliser à l'insuffisance cardiaque, qui touche un million de personnes en France.
L'insuffisance cardiaque est un ensemble de symptômes qui font que le coeur n'assure pas le débit sanguin nécessaire aux besoins de l'organisme. Elle se développe généralement après une lésion cardiaque, dont l'origine peut être causée par un infarctus, une fatigue excessive du coeur après des années d'hypertension non traitée ou d'une valvulopathie.
Le diagnostic de l'insuffisance cardiaque est aujourd'hui facile à poser. Il repose d'une part sur un bilan sanguin et d'autre part sur une échographie du coeur. Mais avant d'en arriver là, les signes de la maladie qui doivent alerter le patient peuvent passer inaperçus. "Cela donne trois signes extrêmement simples : la fatigue à l'effort, l'essoufflement à l'effort et des oedèmes des jambes. Ce sont des signes assez banals, qui peuvent survenir dans plein d'autres affections", explique Pr Albert Hagège, cardiologue à l'HEGP (AP-HP).
En théorie, un patient qui sort de l'hôpital avec une insuffisance cardiaque systolique bien établie devrait bénéficier d'un traitement à base de bêtabloquants et de diurétiques. Mais dans la pratique, seuls 30 % des malades seraient correctement traités selon les chiffres de l'Assurance maladie.
Dans ce cas, il y a un risque de rechute et de ce côté-là, les chiffres sont alarmants : on estime que 34% des patients hospitalisés une première fois pour une insuffisance cardiaque sont réhospitalisés dans les six mois qui suivent pour une décompensation cardiaque. "C'est dû au fait que les patients sont assez peu éduqués à leur maladie. Pourtant il existe plusieurs signes qui permettent de faire penser à une rechute : un essoufflement ou une prise de poids rapide", détaille le Pr Albert Hagège.
En France, l'insuffisance cardiaque est responsable de 150.000 hospitalisations par an. Sa fréquence a doublé au cours des dix dernières années.