Alcool : comment aider un proche à s'en sortir ?
L'alcoolisme est une maladie qui touche celui qui en souffre, mais aussi ses proches, qui sont en grande détresse et souvent démunis. Peut-on aider quelqu'un à arrêter ? Faut-il le forcer à consulter ? À qui s'adresser ? Existe-t-il des associations pour les proches ?
Consommé à faibles doses, l'alcool désinhibe. Il procure une sensation de détente, de plaisir, d'euphorie, voire d'excitation, mais il fait également baisser les réflexes.
Les effets de l'alcool
À plus fortes doses, l'alcool provoque l'ivresse. Il cause une mauvaise coordination des mouvements. L'élocution est troublée. Les réflexes et la vigilance diminuent. On somnole, perd la mémoire, etc. Enfin, des délires et hallucinations peuvent survenir.
Au-delà de ses effets immédiats, l'alcool a des conséquences sur la santé sur le long terme.
Reconnaître un état d'alcoolo-dépendance
L'alcool est un produit psychoactif qui agit directement sur le fonctionnement du cerveau. Il modifie la conscience, les perceptions, et donc les comportements L'alcool peut devenir une véritable addiction. On parle d'alcoolisme quand la personne ne contrôle plus sa consommation d'alcool. L'état de manque déclenche alors un syndrome de sevrage. La personne a des tremblements, une accélération cardiaque, des sueurs, des hallucinations et même des crises convulsives. L'alcoolo-dépendance est une véritable maladie chronique, qui s'installe progressivement dans le temps. On en prend généralement conscience lorsque l'addiction est déjà installée.
Quelques signes peuvent aider à reconnaître un état d'alcoolo-dépendance. Tout d'abord, lorsque l'alcool est pris le matin en début de journée . La personne boit seul et parfois en cachette. Elle a besoin de quantité de plus en plus forte afin d'obtenir l'effet désiré. Un autre signe : lorsque la consommation d'alcool devient l'occupation la plus importante. Dans ce cas, toutes les autres activités et obligations deviennent secondaires. Enfin, même si la personne connaît les risques et les conséquences sur sa santé, les conséquences professionnelles et sur l'entourage, elle n'arrive pas à arrêter, alors même qu'elle le désire.
Il existe deux formes cliniques à l'alcoolo-dépendance : l'alcoolisme aïgu qui provoque un état d'agressivité, une dépression, un coma... il peut aboutir à la mort. Et l'alcoolisme chronique, qui cause des tremblements matinaux , des vomissements, diarrhées, sueurs, nervosité. Il peut également entraîner des hallucinations visuelles, tactiles et auditives, voire même des crises convulsives avec mouvements désordonnés.
Les groupes de paroles : en parler pour se libérer
En France, près de cinq millions de personnes boivent de façon excessive, et entre deux et trois millions de personnes sont dépendantes de l'alcool. Quand un père, une soeur, un conjoint ou un ami proche est alcoolique, c'est tout l'entourage qui souffre. En première ligne, ces familles sont bien souvent désemparées : inquiètes à cause de la dégradation de l'état de santé du malade, en colère, culpabilisées parce qu'elles ont le sentiment de ne pas pouvoir les aider.
Pour aider les familles des personnes alcooliques, il existe des groupes de parole. L'association Al-Anon est issue de l'association des Alcooliques Anonymes. Objectif de ces groupes : trouver de l'entraide et échanger. Parler et échanger est aussi une façon pour chaque participant de prendre conscience de leur comportement vis-à-vis de leur proche malade.
Au fil des réunions, chaque participant évolue dans son comportement et prend de la distance. En France, il existe 200 groupes anonymes destinés aux proches de personnes alcooliques.
Le soutien familial pour éviter les rechutes
Lorsque Vania découvre que sa sœur est alcoolique, elle décide de l'aider à s'en sortir. Désormais, elle en a fait son combat.