"Mon bilan prévention" : êtes-vous concerné par ce nouveau dispositif gratuit ?
21 millions de Français sont invités à réaliser un "bilan prévention" gratuit. Il suffit de prendre rendez-vous chez un professionnel de santé volontaire.
Il avait été annoncé par le président de la République en 2022. Le "bilan prévention", d'abord expérimenté dans les Hauts-de-France, a finalement été généralisé en juin, mais doit encore trouver son public.
C'est la raison pour laquelle une vaste campagne de communication a été lancée en cette rentrée par les autorités sanitaires.
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Quatre tranches d'âge ciblées
Pour en bénéficier, il faut faire partie d'une des quatre tranches d'âge ciblées : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, ou 70-75 ans, rappellent dans un dossier de presse commun le gouvernement, l'Assurance maladie, la Mutualité sociale agricole et Santé publique France.
"Selon les recommandations du Haut conseil
de la santé publique, 18 ans est un âge-clé
correspondant souvent à la fin de la scolarité
et à l’entrée dans la vie active ou les études
supérieures. C’est un âge où il est important de
prévenir et repérer la prévention des addictions
et la détection des problématiques de santé
mentale".
Suivre les patients aux différentes étapes de leur vie
"La tranche d’âge 45-50 ans est une tranche
d’âge clé qui correspond au démarrage des
dépistages organisés des cancers (cancer
colorectal et cancer du sein)", explique encore le dossier de presse.
La tranche d’âge 60-65 ans permet de cibler
les maladies chroniques, d’améliorer leur
prise en charge et de prévenir les éventuelles
pertes d’autonomie future.
Enfin, la tranche d’âge 70-75 ans, outre les
maladies chroniques, cible les facteurs de
risque d’isolement, de dépendance et de perte
d’autonomie, notent les autorités.
Comment se passe le rendez-vous ?
Concrètement, l'assuré concerné prend rendez-vous avec un médecin, une sage-femme, une infirmière ou un pharmacien de son choix - qui doit être "volontaire" - pour un "bilan prévention" de 30 à 45 minutes.
Il remplit en amont un auto-questionnaire adapté à son âge, comprenant des questions sur ses antécédents, ses habitudes (alimentation, activité physique, conduites addictives...), d'éventuels symptômes, son état mental, d'éventuelles situations de violences vécues, notamment intra-familiales ou professionnelles.
Lors du rendez-vous, le professionnel "procède à une hiérarchisation des risques", propose des changements de comportements, d'éventuelles analyses et en cas de besoin, oriente le patient vers une prise en charge. Un "plan personnalisé de prévention" est établi et transmis au médecin traitant.
Un bilan entièrement gratuit
Le soignant est rémunéré à hauteur de 30 euros (31,50 en Outre-mer), entièrement pris en charge par l'Assurance maladie. Dans certaines situations précises, il pourra facturer un acte supplémentaire, par exemple un frottis, un examen clinique ou un acte de vaccination.
Pour faire connaître le dispositif, les autorités sanitaires déploient en ce mois de septembre une campagne de communication multi-supports (affiches, spots télévisés, radio, kits de communication pour les professionnels).
Quelque 13,7 millions de Français seront directement invités par e-mail par l'Assurance maladie et la MSA. Des actions spécifiques doivent aussi être déployées en direction des populations vulnérables et éloignées du soin.