Chine : un nouveau virus cause 59 cas de pneumonie et un décès
Un nouveau virus de la même famille que celui du Sras est à l’origine d’une épidémie respiratoire en Chine, qui a pour le moment causé un mort. Les autorités s’inquiètent de la propagation du virus à la veille des vacances chinoises.
Un nouveau type de pneumonie frappe la Chine. Une épidémie de virus respiratoire, un coronavirus de la même famille que celui du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), touche actuellement 59 personnes dans le centre du pays et a causé un premier mort le 11 janvier 2020.
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Un mort et sept malades en état grave
L’épidémie est apparue dans la ville de Wuhan qui compte 11 millions d’habitants. Celle-ci est désormais la ville la plus touchée, avec 41 patients diagnostiqués. C’est dans cette ville qu’une personne est décédée. Deux autres malades y ont achevé leur traitement et sept sont toujours dans un état sérieux, a précisé la Commission municipale de l'hygiène et de la santé de Wuhan.
Fièvre et difficultés respiratoires
Lors de son apparition fin décembre, l’épidémie a immédiatement fait craindre une résurgence du Sras, qui avait tué 349 personnes en Chine continentale et 299 à Hong Kong en 2002-2003. Les symptômes (fièvre et difficultés respiratoires) sont en effet similaires mais des analyses biologiques ont montré que le virus en cause était une souche jusqu'ici inconnue de coronavirus.
Pas de transmission rapide du virus
Les patients sont principalement des exploitants d'entreprises sur un marché aux poissons à Wuhan, qui a été fermé le 1er janvier en raison de l'épidémie. "Aucun nouveau cas n'a été détecté depuis le 3 janvier 2020. A l'heure actuelle, aucune infection parmi le personnel médical n'a été diagnostiquée, et aucune preuve claire de transmission entre humains n'a été établie", a rassuré la commission municipale de l'hygiène et de la santé de Wuhan.
"Des études plus approfondies sont nécessaires pour déterminer la source, les modes de transmission, l'ampleur de la contamination et les mesures mises en place pour contrer" la maladie, a néanmoins déclaré dans un communiqué le représentant de l'OMS en Chine, Gauden Galea. "Selon les autorités chinoises, le virus peut provoquer des troubles graves chez certains patients", avait indiqué l'OMS dès le 8 janvier, mais "il ne se transmet pas rapidement" avait rassuré l’organisation.
"Désinfection, contrôle et prévention" dans les gares
Problème, l'épidémie survient juste avant la période annuelle de voyage la plus dense du pays, les vacances du Nouvel An lunaire fin janvier, où des dizaines de millions de personnes prenant le bus, le train et l'avion. Un haut responsable du ministère des Transports a indiqué le 9 janvier que les autorités avaient prévu des mesures de "désinfection, de contrôle et de prévention" dans les lieux les plus fréquentés, comme les gares.
Les autorités à Hong Kong, région semi-autonome qui avait été durement touché par le Sras en 2002-2003, ont de leur côté des précautions, notamment en intensifiant la désinfection des trains et des avions, et le contrôle des passagers.
Pour l’heure, l’OMS ne recommande aucune restriction de voyage en Chine. L'ambassade des Etats-Unis a en revanche conseillé d'éviter les contacts avec des malades ou des animaux.