Le pic de la deuxième vague de Covid a été franchi
Alors que le nombre de cas de Covid diminue pour la deuxième semaine consécutive, le gouvernement et les autorités sanitaires commencent à préparer le déconfinement.
"Même si les indicateurs restent à des niveaux élevés, leur observation suggère que le pic épidémique de la seconde vague a été franchi", a souligné Santé Publique France dans un communiqué publié le 20 novembre.
Durant la semaine du 9 au 15 novembre, tous les indicateurs sont à la baisse. Mais le ministre de la Santé Olivier Véran a appelé à la prudence face à ces chiffres encourageants. Il a souligné que "la pression épidémique" n'était revenue qu'au niveau précédant les premiers couvre-feux.
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« La sortie du tunnel »
"On a encore une circulation du virus importante", relève aussi dans un entretien au Monde Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique. Selon lui, le niveau des 5.000 contaminations comptabilisées par jour, fixé par Emmanuel Macron quand il a décrété le reconfinement, sera atteint "plutôt après Noël, voire début janvier ».
Le bilan des décès de patients atteints de Covid-19 grossit encore de 400 par jour à l'hôpital, et celui des Ehpad a brusquement grimpé depuis début novembre, de 11.651 à 14.530. Au total, 47.127 malades du Covid-19 sont morts en France depuis le début de l’épidémie.
Mais avec l'arrivée des vaccins, "je vois la sortie du tunnel", confie l'immunologue, dans une rare touche d’optimisme.
Alléger le confinement
Si "le confinement n'est pas terminé", comme l'a réaffirmé Olivier Véran le 19 novembre, le gouvernement continue de travailler à sa version allégée. La santé mentale de la population française se dégrade selon les indicateurs de Santé publique France, qui a fait état d'une hausse de 10% à 21% des états dépressifs entre septembre et novembre.
D'autres questions doivent encore être tranchées, avant les annonces d'Emmanuel Macron mardi 24 novembre à 20h sur un allègement du confinement.
Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a prévenu qu'il était trop tôt pour dire si l'on pourra circuler en train à Noël, tout en promettant que les billets pris dès aujourd'hui seront "échangeables et annulables sans frais jusqu'au dernier jour".
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Nouvelles stratégies contre l'épidémie
Le gouvernement doit aussi s'atteler à prévoir une campagne de vaccination, alors que les essais en cours font espérer son arrivée à partir de mi-décembre.
Il veut aussi améliorer la stratégie de dépistage et d'isolement des personnes contaminées, après l'échec du triptyque "tester, tracer, isoler" à la sortie du premier confinement et lors du redémarrage de l'épidémie à la fin de l'été.
Selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, un isolement obligatoire des malades du Covid-19 est "une piste" qui doit faire l'objet d'un "débat démocratique". Mais "vous avez des gens, si vous leur dites: 'vous avez une obligation de vous isoler', ils ne se feront pas tester", a prévenu d'emblée le Premier ministre Jean Castex, qui réunit ce 20 novembre soir les chefs de partis et de groupes parlementaires.