Masque obligatoire à Paris depuis ce matin
Devant la recrudescence du Covid -19, la France a rendu le masque obligatoire partout dans sa capitale. L'Allemagne impose elle aussi des mesures restrictives.
Depuis 08h00 ce matin, vendredi 28 août, le port du masque, jusqu'à présent limité à quelques secteurs très fréquentés, est de rigueur à tout moment dans toutes les rues de Paris sous peine d'une amende de 135 euros. La mesure concerne tous les piétons, de même que les motards. A la demande de la mairie, les cyclistes et les adeptes du footing en ont été exemptés in extremis.
La généralisation du masque pourrait gagner d'autres grandes villes du pays, où un record de contaminations a été atteint jeudi avec 6.111 nouveaux cas en 24 heures. Un total de 21 départements sont désormais placés en "zone rouge", dont celui des Alpes-Maritimes (sud-est) où doivent avoir lieu les deux premières étapes du Tour de France cycliste qui commence samedi.
Paris, zone "à risque"
Paris est considérée comme une zone à risque par plusieurs pays: la ville vient d'être ajoutée par la Belgique à sa liste des destinations européennes qui ne sont plus autorisées, et le Danemark a déconseillé les voyages "non nécessaires" en France.
L'Allemagne va de son côté augmenter à au moins 50 euros les amendes pour non-port du masque et renforcer les contrôles pour s'assurer du respect des périodes de quarantaine.
En Allemagne des mesures plus restrictives
Même si la propagation du virus dans le pays reste plus faible qu'au printemps, Berlin pointe le fait que "ces dernières semaines, le nombre d'infections a de nouveau augmenté" et s'inquiète surtout de l'importation de nouveaux cas avec les retours de vacances.
"Beaucoup de mobilité a été possible pendant l'été, mais nous devons maintenant être vigilants", a averti la chancelière Angela Merkel.
Le pays va aussi prolonger jusqu'à la fin de l'année l'interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes en plein air, avec une éventuelle dérogation pour les matchs de football.
Aux Etats-Unis, 180 000 morts
Mais c'est aux Etats-Unis que le virus a été le plus meurtrier. Un nouveau palier a été franchi jeudi avec 180.527 décès pour 5.860.397 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. En 24 heures, le coronavirus a tué 931 personnes supplémentaires.
Ce qui n'a pas empêché le président Donald Trump, qui a accepté formellement jeudi l'investiture républicaine pour briguer un second mandat, de vanter son action face au Covid-19 et de prédire l'éradication prochaine de la maladie, dans un discours combatif.
"Nous produirons un vaccin avant la fin de l'année, et peut-être même plus tôt!", a-t-il promis devant ses partisans à Washington. "Nous vaincrons le virus, mettrons fin à la pandémie et émergerons plus forts que jamais", a encore assuré M. Trump, très critiqué pour ses atermoiements face à la pandémie dont il a longtemps promis qu'elle disparaîtrait par "miracle".