Quarantaine, OMS, décès : ce qu’il faut savoir aujourd’hui sur le coronavirus
Au lendemain de la réunion d’urgence de l’OMS et alors que plusieurs villes de Chine ont été placées sous quarantaine, le nombre de cas et de décès dus au 2019-nCoV continue d’augmenter.
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Le bilan s’alourdit
Avec 26 morts sur un total de 830 personnes contaminées, le bilan officiel du nouveau coronavirus apparu en décembre 2019 sur un marché de Wuhan (centre de la Chine) s'est encore aggravé ce 24 janvier. Sur les 830 cas de pneumonie virale 177 sont jugés graves par la Commission nationale de la Santé chinoise.
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Deux décès en dehors de l’épicentre
Facteur aggravant, deux décès ont pour la première fois été signalés loin du berceau de l'épidémie : un dans le Hebei, région qui entoure Pékin, et un au Heilongjiang, province située au nord-est du pays, frontalière de la Russie.
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Construction d'un nouvel hôpital en 10 jours
La Chine a engagé le 24 janvier la construction d'un hôpital destiné à accueillir d'ici 10 jours un millier de patients victimes du nouveau coronavirus 2019-nCoV, selon des médias publics qui ont diffusé des images de dizaines d'engins de chantier occupés à préparer le terrain.
Les travaux doivent être achevés en un temps record et l'hôpital, de 25.000 m2, ouvrira ses portes le 3 février, selon l'agence Chine nouvelle.
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13 villes en quarantaine
Plus de 40 millions de Chinois étaient confinés vendredi à l'épicentre de l'épidémie virale. Au total, 13 municipalités ont pris des mesures de confinement dans la région de Wuhan (centre). Le gouvernement a pris la décision inédite le 23 janvier d'interdire tous les trains et avions au départ de Wuhan et de bloquer les autoroutes alors que commence ce vendredi les congés du Nouvel an chinois.
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Pas d’urgence internationale pour l’OMS
Au terme d'une réunion de deux jours à son siège de Genève, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu le 23 janvier "l'urgence en Chine" mais a jugé qu'il était "trop tôt" pour parler "d'urgence de santé publique de portée internationale". L'institution assure qu'il n'y a pour l'instant aucune preuve de transmission entre humains en dehors de la Chine et qu'elle semble y être "limitée à des groupes familiaux et à des travailleurs de la santé".
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Propagation du virus aux Etats-Unis
Pour le moment, deux cas sont recensés au Japon, un cas en Corée du Sud, un cas à Singapour, un cas à Taïwan, quatre cas en Thaïlande, deux cas au Vietnam, deux cas à Hong Kong et un cas à Macao. Un cas avéré et un second cas suspect ont été enregistrés aux Etats-Unis.
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Ni contrôles, ni cas suspects en France
En France, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn a indiqué le 23 janvier qu'"aucun cas douteux" n'avait était détecté pour l'heure. "Deux cas ont été investigués, mais se sont avérés négatifs", a-t-elle précisé.
Du côté des aéroports, Air France a suspendu jusqu’à nouvel ordre sa desserte de Wuhan. Aucun contrôle thermique n’a été mis en place aux arrivées sur le sol français car cela ne fait pas partie des recommandations de l’OMS, selon la ministre de la Santé.
Pour l'instant, des messages de précaution sont diffusés dans les avions et des affiches ont été placées dans les aéroports internationaux. Les personnes qui présentent des symptômes (proches de ceux de la grippe) sont invitées à rester chez elles pour éviter les contacts, et à appeler les services d'urgence (le 15).
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Fermeture des sites touristiques chinois
La Chine a suspendu de nombreuses festivités organisées dans le cadre du Nouvel an lunaire et annoncé la fermeture de plusieurs lieux touristiques dans le cadre de mesures pour contrôler la propagation du virus. Des sections de la Grande Muraille ainsi que celle de monuments emblématiques à Pékin, les tombeaux des Ming, la forêt des pagodes, le stade national de Pékin ou encore le parc d'attractions de Disneyland à Shanghai sont fermés jusqu’à nouvel ordre.