Royaume-Uni : Boris Johnson, positif au Covid-19, a été hospitalisé
Dix jours après avoir été diagnostiqué, le Premier ministre britannique a été hospitalisé à Londres car il présente toujours de la fièvre. Il aurait été placé sous oxygène mais reste aux commandes du gouvernement.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a été admis à l’hôpital Saint Thomas à Londres le 5 avril 2020, soit 10 jours après avoir été testé positif au Covid-19. "Sur les conseils de son médecin, le Premier ministre a été admis ce soir à l’hôpital pour des examens", ont annoncé ses équipes dans un communiqué. "Ceci est une mesure de précaution car le Premier ministre continue de présenter des symptômes persistants du coronavirus" ajoute le communiqué. Selon le quotidien The Times, Boris Johnson a été placé sous oxygène. Le Premier ministre, âgé de 55 ans, reste pour le moment aux commandes du gouvernement.
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"J’ai toujours de la température"
Boris Johnson avait annoncé vendredi 3 avril qu’il prolongeait la quarantaine qu’il observe depuis son dépistage au-delà des sept jours recommandés par les autorités sanitaires britanniques car il continuait d’avoir de la fièvre, un des principaux symptômes de la maladie.
"Si je me sens mieux (…) j’ai toujours l’un des symptômes", "j’ai toujours de la température", "je dois continuer ma quarantaine", avait-il déclaré dans une courte vidéo sur Twitter, où il apparaissait un peu hagard.
"Plus gravement malade" qu’il n’admet
Selon le quotidien The Guardian, "Johnson était plus gravement malade que lui ou ses fonctionnaires n'étaient prêts à l'admettre, et a été vu par des médecins inquiets de sa respiration."
Aujourd’hui, le chef du gouvernement aurait un "bon moral" après une "nuit tranquille" à l'hôpital, où il "reste en observation", a indiqué Downing Street.
Sa compagne Carrie Symonds, qui est enceinte, a indiqué avoir elle aussi souffert de symptômes de la maladie pendant une semaine mais être en voie de guérison.
Une gestion de la crise critiquée au Royaume-Uni
Fidèle à son personnage d'excentrique, Boris Johnson n'hésitait pas, alors que la pandémie était déjà bien installée début mars, à narguer le virus en prétendant continuer à "serrer la main à tout le monde". Sa gestion de la crise a été fortement critiquée pour le retard pris à décider le confinement de ses concitoyens. Au Royaume-Uni, le Covid-19 a déjà tué près de 5.000 personnes. Lors d'une rare allocution, la reine Elisabeth II s'est adressée directement aux Britanniques le 5 avril au soir pour les inciter à la résilience collective et leur insuffler un message d'espoir.