Véran fustige le "relâchement" face au Covid, y compris chez les politiques
Le ministre de la Santé Olivier Véran déplore un "relâchement dans les comportements" visant à limiter la transmission du Covid-19, même chez les politiques, et a appelé tous les Français à la "vigilance au quotidien".
"Les Français ont envie de vacances, envie d'oublier tout ce qu'ils ont vécu au cours de ces mois. (...) Il y a une chose qu'ils ne doivent pas oublier, ce sont les gestes barrières. » Invité sur BFMTV/RMC ce 10 juillet, le ministre de la Santé Olivier Véran a appelé les Français à ne pas relâcher la garde face au coronavirus.
"Ils ne doivent pas oublier que le virus circule, il ne faut pas que ce soit omniprésent dans leur tête, il ne faut pas vivre dans l'angoisse permanente, il faut vivre dans la vigilance", a encore fait valoir le ministre.
"Il faut qu’on soit impeccable"
Cause de ce message : le "relâchement de certains comportements dans certaines situations, dans tous les milieux", a observé le ministre. Et ce y compris au sein du gouvernement où certains n'ont pas respecté la distanciation physique lors des passations de pouvoir et lors des soirées électorales le 28 juin dernier.
Les députés avaient d’ailleurs déjà été rappelés à l’ordre. "Messieurs les députés, je vous demanderai a minima de remettre votre masque quand vous criez, pensez à votre groupe, ne créez pas un cluster à l'Assemblée nationale", avait lancé Olivier Véran mercredi 8 juillet à des députés Les Républicains dans l'hémicycle.
"Il faut qu'on soit impeccable, encore plus lorsqu'on porte la parole publique", a insisté Olivier Véran aujourd’hui, notant toutefois que tout le monde, y compris lui-même, pouvait avoir des "moments d'égarement, de relâchement".
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Le virus circule toujours, mais sous contrôle
Après ces rappels à l’ordre le ministre s’est tout de même montré rassurant : "A ce stade il n'y a pas lieu d'envisager (un reconfinement) puisque nous sommes en train de maîtriser la circulation du virus", a-t-il assuré, relevant un taux de positivité de 1,1% sur les 350.000 tests réalisés chaque semaine. Cela signifie que "sur 100 Français qui se font tester, 99 n'ont pas le Covid". Même en Mayenne, où l'apparition de plusieurs clusters a entraîné la mise en place d'un dépistage massif, "le virus à ce stade n'a pas montré qu'il est capable de circuler en dehors de ces zones", a-t-il ajouté.
Malgré tout, "il ne faut pas chercher des moyens magiques d'en finir avec le virus, il y a deux façons d'en finir avec le virus : notre comportement collectif en restant vigilant et le développement d'un vaccin, et tout le monde y travaille".