Un foyer de cas d'encéphalite à tiques dans l'Ain
Une vingtaine de cas confirmés ou probables d’encéphalite à tiques a été détecté dans l’Ain. Ces personnes auraient été contaminées par la consommation de fromages au lait cru porteurs du virus.
Un nouveau foyer de contamination, non pas de coronavirus… mais d’encéphalite à tiques. L’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes et la préfecture de l'Ain ont alerté jeudi 28 mai sur l'apparition d'un foyer de cas d'encéphalite à tiques confirmés ou probables chez 26 habitants du département.
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Un virus transmis par les tiques ou par l'alimentation
De quoi s’agit-il ? Le plus souvent, l’encéphalite à tiques est transmise par une morsure de tique infectée, comme la maladie de Lyme. Mais contrairement à cette dernière qui est une maladie bactérienne, l’encéphalite à tiques est causée par un virus.
De façon très exceptionnelle, l'encéphalite à tiques peut être occasionnée par la consommation de lait cru ou de fromage au lait cru, issu d'un animal mordu par une tique porteuse du virus.
Du fromages au lait cru en cause ?
Et ce serait le cas pour le foyer détecté dans l’Ain. L'origine alimentaire de la transmission du virus est ici privilégiée. Un "retrait-rappel" a même été effectué sur des fromages au lait cru de chèvre et de vache d'une exploitation agricole du bassin d'Oyonnax. Ces produits auraient en effet été consommés par au moins 50% des personnes malades, précisent l'ARS et la préfecture dans un communiqué.
Symptômes grippaux, maux de tête et vertiges
Les premiers cas sont apparus mi-avril pour des patients ayant pu présenter "des symptômes pseudo-grippaux qui se sont estompés" avant d'"évoluer vers des céphalées intenses et des vertiges plus ou moins importants".
"Afin d'écarter l'hypothèse d'une infection au nouveau coronavirus, une majorité de patients a fait l'objet d'un test virologique, associé pour certains à un contrôle sérologique", qui se sont révélés négatifs, selon la même source.
En revanche, le diagnostic d'encéphalite à tiques a été confirmé pour 10 des 26 patients, dont 24 ont été hospitalisés courant mai. Une personne présentant des comorbidités importantes et des symptômes similaires est décédée, sans confirmation possible de la cause exacte du décès.
Au 27 mai, 22 personnes à l'évolution favorable ont regagné leur domicile. Deux autres restent hospitalisées mais leur état de santé n'inspire plus d'inquiétude.