L’obésité, une "vraie" maladie
A l’occasion de la journée mondiale contre l’obésité du 4 mars 2020, le Collectif national des Associations d’Obèses alerte sur le fait que l’obésité est une maladie grave. Interview de Anne-Sophie Joly, présidente du Collectif.
Dans votre campagne, vous insistez sur le fait que l’obésité est une maladie. Le grand public l’ignore-t-il ?
Anne-Sophie Joly : Oui, le grand public se dit : « Il suffit d’arrêter de manger et le problème est réglé ». Or la moitié de la population française est touchée par le surpoids ou l’obésité. Les chiffres augmentent de façon catastrophique à travers le monde et les gens ne savent pas que l’obésité est génératrice de 18 pathologies associées. Le travail que l’on fait consiste à alerter la population afin qu’elle devienne actrice de sa santé et se dise : « Comme c’est une maladie, je vais voir des professionnels de santé qui sont habilités à me soigner. »
Les médecins sont-ils assez formés à la prise en charge de cette maladie ?
Anne-Sophie Joly : C’est le travail qu’on réalise au niveau du Ministère de la santé, sur la feuille de route obésité. On travaille sur l’information du grand public et sur la formation des professionnels de santé.
Aujourd’hui, les patients se tournent vers des solutions trouvées sur internet ou des box qu’ils voient à la télévision, qui ne sont pas des solutions…
Effectivement, on ne soigne pas les maladies en achetant une box ou en lisant un livre. Ce sont souvent au contraire des moyens d’amplifier ou d’accélérer la problématique de l’obésité. Seule une équipe pluridisciplinaire a les capacités professionnelles de prendre en charge un patient dans sa globalité. Le but du jeux : préserver au maximum les enfants, en faisant de la prévention.
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