Vertige : un stage pour dépasser la peur du vide
Une personne sur dix souffrirait régulièrement de la peur du vide, qui se manifeste par le vertige. Une peur que ceux qui ne se sont jamais retrouvés paralysés en haut d'un escalator peuvent avoir tendance à mépriser, mais qui n'est en réalité pas si bénigne. Des thérapies existent, et des stages anti-vertige assez particuliers peuvent aussi être proposés. Créé par un guide de haute-montagne, ce stage réunit pendant deux jours un petit groupe de personnes victimes de vertiges. Un bon moyen de progresser sur soi "in situ" tout en profitant du paysage.
Plutôt que de consulter un psy, certaines personnes souffrant de vertige décident de vaincre leur peur en suivant un stage, mené par un guide de haute-montagne. Si chez la plupart des participants, ce trouble est apparu à l'adolescence en même temps que la notion de danger, d'autres l'ont ressenti bien plus jeunes.
Tête qui tourne, nausées, faiblesse dans les jambes... ces symptômes sont bien connus des stagiaires. Et pourtant depuis le début du stage, soutenus par le regard bienveillant et compréhensif des autres, ils réussissent petit à petit à repousser leurs limites. Thias Balmain, guide de haute-montagne explique les bénéfices du stage : "On crée des situations différentes à chaque instant. À chaque exercice, on se retrouve dans des décors différents donc on expérimente à chaque fois une nouvelle situation et on se rend compte que les participants sont plus ou moins à l'aise dans telle ou telle situation. Cela permet de revisiter nos blocages".
Certains sont pris de vertiges dès qu'ils montent sur un tabouret. D'autres seulement gênés à partir de quelques mètres de hauteur. Tous ne supportent plus d'être limités par cette peur du vide et sont prêts à se frotter à l'altitude pour y mettre fin. Selon Thias Balmain, ce stage permet de "comprendre quels sont les mécanismes, comment fonctionne notre esprit, comment fonctionne notre mental... On va se focaliser sur la chose qui nous pose problème et on va en faire une "montagne". On ne fait pas de l'affrontement, on n'affronte pas le vide, mais on vient au contact. L'essentiel, c'est le corps".
À chaque exercice réussi, les stagiaires reprennent doucement confiance en eux et au bout des deux jours de stage, chaque étape paraît plus facile. La dernière épreuve du stage étant de traverser un pont, suspendu à 200 mètres au-dessus d'un torrent.
Armés de nouvelles techniques pour affronter leur peur, les participants peuvent à l'issue du stage se jeter à l'eau sans pour autant se précipiter.
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