Pollution dans le métro : la RATP attaquée en justice
L’association Respire porte plainte au pénal aujourd’hui contre la RATP. Elle dénonce le niveau critique de concentration de particules fines dans les stations de métro et accuse la société de transports d'un manque de transparence.
L’association Respire a déposé plainte contre la RATP pour “tromperie aggravée” et “blessures involontaires”. Un dernier recours pour alerter sur le niveau de pollution trop élevé dans les métros et RER parisiens.
« Ça fait 20 ans qu’on sait qu’il y a de la pollution et elle reste toujours aussi élevée. On est encore dans certaines stations, par exemple à Auber, à 10 fois les niveaux de pollution qu’il y a en extérieur. Des niveaux de pollution qui correspondent à ce qu’on peut trouver en Chine ou à New Dehli », explique Olivier Blond, président de l’association Respire.
Des usagers peu informés
L’association Respire dénonce aussi un manque d’information dangereux pour les usagers. Les particules fines, émises par le système de freinage des rames, peuvent pénétrer dans l’organisme et atteindre les voies respiratoires. Un risque qui serait plus important sur le réseau parisien.
« A Paris, le réseau RATP est particulièrement concerné parce qu’il est plus profond et il est très dense. Et dans plusieurs autres villes, les réseaux sont souvent plus en surface, moins profonds, plus aérés et il y a donc moins de problèmes. En revanche, on sait qu’à New-York et à Londres, il y a des problèmes similaires et d’ailleurs la prise de conscience dans ces pays commence aussi à progresser », précise Olivier Blond.
De son côté, la RATP, qui effectue ses propres mesures de pollution, conteste les données recueillies par l’association de défense de l’environnement.
Des travaux sont prévus à Paris pour dépolluer l’air du métro et du RER, à l’horizon 2033. En attendant, la région Île-de-France a commandé une étude indépendante afin de vérifier les niveaux de particules fines.