Pollution de l'air en Île-de-France : pourquoi la situation reste inquiétante
La qualité de l’air en Île-de-France s’est légèrement améliorée en 2022, selon Airparif. Mais les chiffres dépassent toujours les seuils recommandés et les niveaux restent préoccupants pour la santé des Franciliens.
Une amélioration dans l'air ? La qualité de l'air en Île-de-France s'est légèrement améliorée en 2022, mais les niveaux de pollution observés sont encore loin de respecter les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé jeudi 13 avril Airparif, l'association indépendante en charge de la surveillance de la qualité de l’air de la région parisienne.
90% des Franciliens exposés aux PM10
Au rayon des bonnes nouvelles, le nombre de jours de pollution en 2022 n'a jamais été aussi bas, avec 10 jours (11 en 2021). Un bémol toutefois : les particules fines (PM2,5) ne sont pas intégrées dans le seuil de déclenchement de ces alertes, souligne Airparif.
Ainsi, si l'on prend ces dernières, "près de 90% des Franciliens" ont en fait été l'an dernier exposés à un dépassement des seuils pour les PM10 et la "totalité" d'entre eux l'a également été pour les PM2,5.
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L'ozone de basse altitude ne faiblit pas
Par ailleurs pour le dioxyde d'azote, 40 000 Franciliens restent toujours exposés à un air dont les concentrations dépassent la valeur limite imposée, fixées en France à 40 microgrammes/m3 en moyenne annuelle (10 microgrammes/m3 pour l'OMS).
Mais le point noir en Île-de-France demeure l'ozone de basse altitude, polluant de l'air et gaz à effet de serre qui se forme par combinaison d'autres polluants en présence d'une forte chaleur et d'un fort ensoleillement. Sa présence s'accroit avec le réchauffement climatique.
Sa concentration ne présente aucune amélioration et aurait
même tendance à progresser, l'objectif de qualité étant dépassé en tout point
de la région en 2022, aussi bien au regard de la réglementation française
(limite de 120 microgramme/m3 sur une période de 8 heures) que de celle de
l'OMS (100 microgrammes/m3 sur 8 heures).
7 900 décès liés à la pollution
La pollution de l'air est à l'origine de pathologies chroniques graves, comme les maladies cardiovasculaires et respiratoires et certains cancers.
L'Observatoire régional de la santé en IDF et Airparif estiment à 7 900 le nombre de décès prématurés liés à la pollution de l'air et donc évitables si l'on prenait les mesures adéquates, chaque année dans la région. Un chiffre inchangé par rapport à l'an dernier.