Pollution : pourquoi l’entraînement des JO de natation dans la Seine est annulé
L’épreuve test de natation en eau libre dans la Seine a été annulée à cause d’une mauvaise qualité de l’eau du fleuve. Cette pollution est due aux fortes pluies des derniers jours, qui ont provoqué le déversement d’eaux usées dans la Seine.
Déconvenue pour la nage en eau libre dans la Seine. La séance d'entraînement prévue ce vendredi 4 août au matin en vue de l'épreuve internationale qui doit se tenir ce week-end a été annulée en raison de la pollution du fleuve. En cause : les fortes pluies des derniers jours.
Quatre fois plus de pluie que la moyenne
"Suite à de fortes pluies récentes à Paris, la qualité de l'eau de la Seine est actuellement en dessous des normes acceptables pour la sauvegarde de la santé des nageurs", a fait savoir la Fédération française de natation (FFN) dans un communiqué. La décision "d'annuler" cet entraînement a été prise de concert avec la fédération internationale World Aquatics et "les partenaires de santé publique".
En effet, l'Île-de-France connaît depuis une semaine des pluies quotidiennes, plus ou moins intenses. Il a plu à Paris "quatre fois plus que la moyenne sur les 20 dernières années", selon la préfecture de la région Ile-de-France, qui faisait état jeudi 3 août d'une "dégradation temporaire de la qualité de l'eau".
Escherichia coli et entérocoques
Un scénario noir pour les organisateurs car ils savent que des pluies intenses peuvent dégrader la qualité de l'eau du fleuve en y ramenant les eaux usées. Les résultats d'analyses de l'eau recherchent notamment la présence de la fameuse bactérie Escherichia coli et des entérocoques.
Ces bactéries, d’origine fécales et présentes dans les eaux usées, peuvent être à l’origine d’infections et de troubles intestinaux, comme des gastro-entérites.
À ce stade, seul l'entraînement est annulé. La tenue de l'épreuve de Coupe du monde de natation en eau libre, les femmes samedi 5 août et les hommes dimanche 6, dépendra elle notamment des dernières analyses d'eau (24 heures avant chaque fois) et des prévisions météo.
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Tous dans la Seine en 2025 ?
Cette épreuve fait figure de "test event", c'est-à-dire de répétition à la fois pour les nageurs, mais aussi pour les organisateurs des JO de Paris car l'épreuve olympique sera identique l'été prochain en plein Paris, dix km nagés en boucles entre le pont Alexandre III et le pont de l'Alma.
C'est pourquoi parmi les chantiers de l'État et des collectivités en vue de la baignabilité de la Seine figurent notamment des ouvrages comme le bassin d'Austerlitz, encore en construction, qui va permettre de stocker des eaux pluviales et fonctionner en 2024. Pour les JO, les organisateurs ont prévu de longue date de pouvoir décaler les épreuves de deux ou trois jours, en cas d'orages et de fortes pluies.
Ces compétitions dans la Seine sont des préludes aux futures baignades promises pour 2025 par la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), sur trois sites alors que la baignade y est interdite depuis 1923.