Précarité étudiante : les services de santé ouverts à tous en 2023
La ministre de l’Enseignement Supérieur Sylvie Retailleau a annoncé renforcer et élargir le service de santé à tous les étudiants en 2023. Une mesure qui vise à mettre fin au renoncement aux soins.
Permettre à tous les étudiants d'accéder aux soins. C'est ce que la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau a annoncé le 13 octobre, en promettant le renforcement et l'élargissement à tous les étudiants début 2023 des services de santé universitaire (SSU).
"L'ensemble des étudiants du supérieur, et pas seulement ceux des universités, pourront avoir accès à une offre médicale de prévention et de soins", souligne le ministère dans un communiqué. Selon, Le Parisien "33% des étudiants renoncent à se soigner pour des raisons financières ". L'objectif de cette réforme est d'y remédier, car les consultations en services de santé sont gratuites.
Santé mentale ou sexuelle, addictions...
Avec une enveloppe de "8,2 millions d’euros supplémentaires pour la santé des étudiants", cette réforme, qui transforme les Services de santé universitaire (SSU) en Services de santé étudiante (SSE), a pour objectif de "mieux coordonner leur action avec les acteurs de soins du territoire", écrit le ministère. De plus, les médecins verront leurs salaires revalorisés et des postes devraient être créés.
"Le décret à paraître inscrira explicitement dans le code de l'éducation que ces services de santé sont en charge de la santé mentale, sexuelle, des addictions, de l’accompagnement nutritionnel des étudiants", précise aussi le ministère.
Une réforme souhaitée depuis plusieurs années
Une concertation était menée depuis janvier 2022 avec les organisations étudiantes et les acteurs du monde universitaire. Mais cette réforme était déjà "souhaitée depuis de nombreuses années. Elle réaffirme que la santé est au coeur des missions de la vie étudiante des universités", écrit France Universités, qui rassemble les présidents d'établissements, dans un communiqué. Pour France Universités, ces services de soins "sont des rouages essentiels des établissements".
Ces services de santé ont été très sollicités pendant la pandémie de Covid, période qui a mis en évidence des manques, notamment en termes de soutien psychologique aux étudiants. Les cours en distanciel, le manque d'interaction sociale avaient contribué à une situation de mal-être psychologique pour de nombreux étudiants.