Quels sont les bienfaits du curcuma ?
Cultivé depuis l'Antiquité dans différentes parties du monde, le curcuma est consommé pour ses nombreuses propriétés sur la santé du corps et du cerveau. Voici pourquoi il ne faut surtout pas s’en priver.
Vous n'êtes peut-être pas au courant, mais un superaliment se cache très probablement dans votre tiroir à épices. Largement utilisé dans les recettes et les cuisines de nombreux pays, le curcuma est souvent surnommé "l’or jaune" ou "l’épice d’or". La raison ? En consommer aurait bon nombre de bienfaits, notamment grâce à ses propriétés digestives, antioxydantes et anti-inflammatoires.
Qu’est-ce que le curcuma et la curcumine ?
Le curcuma est une plante herbacée originaire du Sud-Est de l’Asie, mais également cultivée en Chine depuis plusieurs milliers d’années. Seul le rhizome, la tige souterraine de la plante, est utilisé. Une fois récolté, le curcuma ressemble à la racine du gingembre. Tout comme cette autre plante réputée pour ses vertus médicinales, le curcuma se consomme frais, ou bien séché et réduit en poudre pour devenir une épice.
En Inde, le curcuma est d’ailleurs considéré comme une épice sacrée, utilisé à la fois comme épice et comme plante médicinale. Ce qui explique pourquoi on le retrouve dans de si nombreuses recettes originaires du sous-continent indien. À commencer par le curry : le curcuma est en effet la base de sa fabrication, associé à plusieurs autres épices, en raison notamment de ses bienfaits pour la santé.
Les médecines traditionnelles indiennes ou chinoises ne s’y sont pas trompées en faisant la part belle à cette épice à la saveur terreuse et poivrée si particulière. Mais le curcuma et son principal ingrédient actif, la curcumine, ne sont pas uniquement recommandés en phytothérapique. De sérieuses études scientifiques ont également exposé les nombreux bienfaits majeurs du "safran des Indes" pour la santé du corps et du cerveau.
Des vertus antioxydantes et anti-inflammatoires
Une large étude publiée dans la revue Foods en 2017 s’est particulièrement intéressée à l’ensemble des bienfaits supposés du curcuma sur la santé humaine. Les résultats ne laissent que peu de place au doute : les propriétés médicinales du safran des Indes sont bien réelles. Tout particulièrement grâce à ce fameux ingrédient actif, la curcumine. En effet, à haute dose, celui-ci possède de puissants effets anti-inflammatoires, tout en étant un puissant antioxydant.
La curcumine permet notamment de neutraliser les radicaux libres uniquement grâce à sa structure chimique. Ce qui aide à lutter contre de nombreuses maladies ainsi qu’à ralentir le vieillissement cutané.
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Une digestion optimale grâce au curcuma
Avec le curcuma, fini les maux d’estomac et les ballonnements. Une étude datant de 2004, publiée dans le Journal of Alternative and Complementary Medicine, a permis de lier la consommation de curcuma avec une réduction des symptômes du syndrome du côlon irritable. En règle générale, les douleurs et les maux gastriques de faible intensité peuvent également être réduits grâce à une alimentation équilibrée, dans laquelle le curcuma peut parfaitement trouver sa place.
Un aliment bon pour le cerveau
Une bonne alimentation est intimement liée à un fonctionnement optimal des capacités neurologiques. Le facteur neurotrophique dérivé du cerveau est une protéine qui joue un rôle important dans la mémoire, l’attention et l’apprentissage, qui se retrouve particulièrement dans des aliments comme le thé vert, l’huile d’olive ou… le curcuma.
Différentes études ont montré que la consommation de curcumine permettait d’augmenter les niveaux de facteur neurotrophique dérivé du cerveau. Un nouvel atout dans la manche du curcuma, qui permet de freiner l’apparition de la dépression, de la maladie d’Alzheimer et de retarder la diminution des fonctions cérébrales liées à l’âge.
Le curcuma peut-il réduire le risque de maladies cardiovasculaires ou de cancer ?
Raison de plus de se jeter sur le prochain flacon d’épices qui vous passera sous la main : le curcuma a des bienfaits reconnus sur la santé cardiovasculaire et sur la prévention de nombreux cancers. Concernant les maladies cardiaques, les conclusions d’une étude chinoise menée en 2017 ont permis de déterminer que la curcumine améliore le fonctionnement de l’endothélium, la micro-couche qui tapisse les vaisseaux sanguins et permet ainsi de réguler la pression artérielle, la coagulation sanguine ou l’oxydation. Que du bon pour le cœur.
Idem face aux cancers. Au cours de leurs recherches, des scientifiques ont déterminé que la curcumine permettait notamment de contribuer à la mort des cellules cancéreuses. Mais également de réduire l'angiogenèse, la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins dans les tumeurs, et de réduire les métastases. Le curcuma joue donc un rôle dans le traitement des cancers, mais aussi dans leur prévention. Les cancers du système digestif, comme le cancer colorectal, sont particulièrement sensibles aux bienfaits du safran des Indes.
Peut-on consommer du curcuma tous les jours ?
Au regard de ses nombreux bénéfices, on pourrait se demander pourquoi le curcuma n’est pas plus populaire, en cuisine comme en médecine. Il est bon de noter que la plupart des études citées précédemment ont utilisé des doses importantes de curcuma et de curcumine, pour évaluer leurs bienfaits. Ces dosages ne se retrouvent pas, ou rarement, dans une alimentation classique et équilibrée.
Une trop forte consommation de curcuma peut également provoquer des effets secondaires, tels que la diarrhée, de la constipation ou des vomissements. Il est toutefois tout à fait possible d’en consommer quotidiennement, à condition de ne pas dépasser plus de 10 ou 12 g d’épices environ chaque jour.
Le curcuma n'a pas que des bons côtés...
Le curcuma n'est pas recommandé pour tous. Cette épice est notamment déconseillée aux personnes enceintes ou souffrant de pathologies des voies biliaires, des reins, de diabète ou de carence en fer. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a également alerté en 2022 sur les effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires à base de curcuma. En France et à cette date, l'agence de sécurité sanitaire indiquait avoir "enregistré plus de 100 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma ou de la curcumine, dont 15 hépatites".
L'Anses explique ces effets indésirables par l'augmentation de la biodisponibilité de la curcumine dans certains compléments alimentaires. Ce qui augmente les effets du principe actif sur l'organisme mais réduit également les doses nécessaires avant de risquer la surdose. L'Anses indique également qu'il existe "un risque lié aux interactions de la curcumine avec certains médicaments tels que les anticoagulants, les anticancéreux et les immunosuppresseurs". Si vous avez le moindre doute quant à votre consommation de curcuma, et à l’interaction de l’épice ou des compléments alimentaires avec votre traitement médicamenteux, n'hésitez pas à en parler à votre médecin traitant ou à un professionnel de santé.
