Décès de Zacharie aux Urgences : l'organisation n'est pas mise en cause
L'enquête administrative menée après la mort du petit Zacharie, décédé le 3 août 2014 aux Urgences d'un hôpital de Seine-Saint-Denis, n'a pas révélé de "dysfonctionnement dans la prise en charge" de l'enfant.
"Les investigations menées par l'ARS, basées notamment sur les enregistrements des conversations entre la maman et la régulation du Samu", n'ont pas "établi de dysfonctionnement dans l'organisation des secours", assure l'Agence régionale de santé (ARS), dans un communiqué du 5 septembre 2014, qui précise que "les protocoles de prise en charge en urgence ont été respectés".
Zacharie, 10 ans, était décédé le 3 août 2014, au matin à l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis (région parisienne). L'enfant, qui se plaignait de douleurs au ventre depuis plus de 24 heures, avait été transporté aux Urgences en pleine nuit par ses parents, qui avaient assuré que ni les pompiers, ni le Samu, ni les compagnies de taxis n'avaient accepté de venir le chercher.
À la demande de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, une enquête administrative avait été ouverte. Cette enquête est distincte de l'enquête judiciaire, confiée à un juge d'instruction, qui doit déterminer les circonstances exactes du décès et d'éventuelles responsabilités pénales.
D'après l'ARS, "la réponse apportée par le centre de régulation du Samu à la sollicitation de la maman a été adaptée à la demande qui était formulée", tout comme "les conditions de la prise en charge de l'enfant par le service des urgences du Centre Hospitalier".
Selon l'agence, la réponse du "médecin régulateur du Samu", à savoir une "orientation vers un service d'urgence pour une consultation pédiatrique", était notamment pertinente, "au vu des éléments communiqués par la maman".
Aux Urgences, Zacharie "a bénéficié d'une prise en charge continue et attentive de la part de plusieurs professionnels de santé, dont plusieurs médecins", poursuit l'ARS, qui assure que "les services de soins urgents se déplacent sur l'ensemble du territoire francilien, y compris dans les zones sensibles".
La mort de Zacharie, due selon une source proche de l'affaire à une malformation cardiaque jamais détectée, avait suscité une vive émotion. Pour sa mère, le décès aurait pu être évité si les secours étaient venus chercher l'enfant au domicile familial, dans un quartier sensible d'Epinay. Nous vivons "dans le mauvais quartier", avait-elle assuré début août à l'AFP.
Une marche blanche à la mémoire du petit garçon sera organisée samedi à 15 h 30 à Epinay-sur-Seine.
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