Malgré le Mediator, les Français font confiance aux médicaments
Selon un sondage publié pour le compte du Leem (Les entreprises du médicament), les Français font globalement confiance aux médicaments, mais veulent en savoir plus sur leurs effets indésirables.
Deux ans après le scandale du Mediator, 84 % des Français déclarent avoir confiance dans leurs médicaments.
"La confiance à l'égard des médicament reste forte en raison d'une efficacité du médicament perçu personnellement par les Français" et d'une expérience personnelle qui agit comme "pare-feu" vis à vis de la crise Mediator, commente le directeur général d'Ipsos, Brice Teinturier.
Cette enquête d'opinion, réalisée du 20 au 24 janvier 2012 auprès de 1 000 personnes par l'institut, a été commandée par l'industrie pharmaceutique.
En novembre 2009, le Mediator, un antidiabétique largement prescrit comme coupe-faim avait été retiré du marché français. Il est soupçonné d'avoir provoqué la mort de 500 à 2 000 personnes. Le scandale de non-dits qui entourait le retrait de ce médicament avait soulevé doutes et inquiétudes sur l'industrie pharmaceutique et sur l'efficacité des mécanismes de contrôle du secteur.
Plus d'infos sur les effets secondaires
Les Français se disent à la recherche de plus d'informations sur les médicaments et 39 % d'entre eux jugent insuffisante celle qui est délivrée par leur médecin lors de la prescription.
Près de 80 % d'entre eux vont chercher "parfois ou souvent" des informations complémentaires, principalement sur les effets secondaires et indésirables. Ils regardent d'abord sur les notices des médicaments (59 %) mais aussi et de plus en plus sur internet (53 %), avant les pharmaciens (43 %).
Laboratoires soucieux de leurs bénéfices
L'image de l'industrie pharmaceutique demeure "contrastée", reconnaît en outre Ipsos.
91% des sondés estiment que les entreprises du médicament "ont pour objectif de faire du profit", 83 % jugent qu'elle "ne font de la recherche que pour les médicaments financièrement rentables" et 80 % estiment qu'elles "sont plus soucieuses de leurs bénéfices que des malades".
Le sondage a été réalisé pour le compte de l'organisation professionnelle qui fédère les entreprises du médicament en France.