Implants mammaires PIP : le gel ne serait pas toxique
Un an après avoir suspendu la mise sur le marché et l’utilisation des implants mammaires fabriqués par la société Poly Implant Prothèse (PIP), l’Afssaps vient de publier les résultats d’analyses du gel de silicone utilisé.
Dans un communiqué, elle indique que "les dernières analyses permettent d'écarter un effet génotoxique du gel PIP" (le terme génotoxique se dit d'une substance qui peut entraîner des lésions de l'ADN et provoquer des mutations génétiques).
Par ailleurs, l'Afssaps "confirme le suintement du gel à travers l'enveloppe", et ce "même si l'enveloppe n'est pas rompue". Ce gel pourrait alors se collecter au niveau des ganglions.
L'Afssaps recommande donc désormais aux femmes porteuses d'implants en gel PIP de consulter leur médecin tous les 6 mois pour réaliser un examen clinique et une échographie des seins et des zones ganglionnaires situées sous les bras.
Depuis 2001, ces prothèses PIP ont été implantées chez 30 000 femmes pour des raisons esthétiques ou après un cancer du sein.
En mars 2010, l'Afssaps avait décidé de suspendre la commercialisation de ces implants après la découverte d'un taux de rupture anormalement élevé. L'enquête avait révélé que le silicone utilisé par la société varoise Poly Implant Prothèse n'était pas destiné à un usage médical, mais industriel, ce qui favorisait les fuites à travers l'enveloppe et pouvait les fragiliser jusqu'à la rupture.
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