Prothèse PIP : déjà près de 8 000 retraits
7 868 femmes auraient fait retirer leurs prothèses mammaires PIP, dont 5 257 à titre préventif, selon un bilan fait fin avril 2012 par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm).
Les risques liés aux prothèses PIP résident dans le nombre fréquent de ruptures et de réactions inflammatoires chez les femmes opérées. En moyenne, les ruptures de prothèses sont observées après 5 ans et demi, et après 4 ans et 10 mois pour les réactions inflammatoires.
Au total, parmi les 7 868 retraits de prothèses, 2 973 femmes étaient concernées par ces effets. Le rapport de l'Ansm note néanmoins que dans 80 % des cas, l'explantation n'a montré aucun élément anormal.
Parmi ces femmes porteuses de prothèses PIP, l'agence dénombre également 48 cas de cancers du sein, c'est trois cas de plus qu'à la fin du mois de mars 2012. Mais ce chiffre n'est pas significatif, et ne remet pas en cause la position de l'Institut national du cancer (INCa) du 23 décembre 2011 : "les données disponibles aujourd'hui permettent de conclure à l'absence de sur-risque d'adénocarcinome mammaire chez les femmes porteuses d'implants en comparaison avec la population générale".
L'explantation reste recommandée car la fréquence et la précocité de problèmes observés chez les femmes porteuses d'implants PIP sont anormaux. En France, on estime le nombre de femmes ayant des prothèses en silicone PIP à 30 000.
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