Prothèses PIP : la justice reconnaît la responsabilité du certificateur TUV
Plus de 10 ans après le début du scandale des implants défectueux, et après des années de bataille judiciaire, cette décision représente l’espoir d’être indemnisé pour les victimes.
À l’origine de ce scandale sanitaire : Jean-Claude Mas. Le dirigeant de PIP, aujourd’hui décédé, a été condamné pour avoir commercialisé des prothèses défectueuses. L’enquête a révélé un autre acteur dans ce scandale : une société allemande qui certifie les prothèses : l’entreprise TUV.
Responsabilité de l'entreprise TUV
Il y a plusieurs semaines, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé la responsabilité de cette entreprise dans l’affaire, qui n’a pas vérifié « la provenance des matières premières utilisées en examinant notamment la comptabilité matière du fabricant » explique la cour dans un communiqué.
Si ces implants ont présenté un taux anormal de rupture, c'est qu'ils étaient remplis, par souci d'économie, d'un gel non conforme artisanal et bon marché, à la place du gel silicone requis.
Le soulagement des victimes
Cette décision judiciaire est un soulagement pour les victimes « on nous donne enfin raison. Ça a été un long parcours et maintenant on voit la lumière au bout du tunnel, ce qui est très encourageant » explique Sharon.
« Le sentiment avec cet arrêt c’est que désormais la voix est ouverte sur l’indemnisation et il faut s’en réjouir pour les victimes qui attendent cette décision depuis des années et c’est un euphémisme » ajoute Maître Olivier Aumaitre, avocat des victimes.
Ce rendu concerne plus de 13 400 porteuses de prothèses PIP. L’affaire dépasse les frontières de l’hexagone, puisque PIP exporte 80% de ses prothèses dans 65 pays. Au total environ 400 000 femmes seraient porteuses de ces implants défectueux dans le monde.