Ptosis : la paupière qui tombe
L’œil est la fenêtre de l’âme, c’est bien connu, mais quand le volet est à moitié fermé, cela peut vite donner l’air triste ou fatigué… On parle de ptosis ou de ptose palpébrale lorsque la paupière supérieure tombe sur l’œil. Quelles en sont les causes ? Quels sont les traitements ?
Qu’est-ce qu’un ptosis ?
Les paupières servent à protéger l'œil et à répartir les larmes pour former le film lacrymal sur toute la surface de l'œil, c'est ce qui réduit le dessèchement et les irritations oculaires.
Si on regarde l'œil de plus près, on observe un tissu rosé : la conjonctive. Elle est associée au tarse, une petite bande fibreuse qui est située au raz des cils et qui donne aux paupières une certaine rigidité. Mais pour soulever et baisser les paupières, il faut des muscles.
Il y a d'abord le muscle orbiculaire, qui forme un véritable anneau tout autour du globe oculaire et qui permet de fermer les paupières. Un autre muscle très important est le muscle releveur qui permet de fermer la paupière supérieure.
C'est lorsque ce muscle ne fonctionne pas correctement que cela donne un ptosis. Il peut toucher un seul oeil ou les deux et il peut être plus ou moins marqué. Il y a en fait différentes formes de ptosis. Le plus fréquent, c'est le ptosis congénital, présent dès la naissance. Il y a aussi des ptosis liés à l'âge, dû à un relâchement progressif du muscle releveur. L'origine peut aussi être neurologique, quand le nerf qui commande le muscle de la paupière est atteint. Ou le ptosis peut être provoqué par un traumatique, après un accident ou un choc avec un objet contondant qui sectionne le muscle.
Quand le ptosis est héréditaire
Le ptosis myopathique est dû à une anomalie du muscle. La plupart du temps, c'est un problème héréditaire. C'est le cas pour Michèle et Patrick, un frère et une sœur qui ont décidé de se faire opérer le même jour.
Au-delà de la gêne esthétique, ce problème de paupière qui tombe a une incidence sur la vue. C'est pour cela qu'en cas de ptosis congénital, présent dès la naissance, il est important d'opérer rapidement (autour de l'âge de 3 ans) pour que l'œil apprenne à voir correctement.
Pour les autres types de ptosis, l'intervention se justifie lorsque la chute de la paupière commence à amputer le champ visuel.
Une opération sous anesthésie locale
Après l'intervention, les paupières restent gonflées. Il peut y avoir des coquards pendant une dizaine de jours et aussi une gêne pour fermer les yeux au cours des premières nuits, mais l'ophtalmologiste prescrit une pommade à mettre dans l'œil, ce qui permet de protéger la cornée si elle est trop exposée.
L'opération ici illustrée consiste à raccourcir le muscle de la paupière, mais il existe d'autres types d'interventions. En cas de ptosis lié à l'âge, lorsque le muscle est relâché, on va simplement aller le raccrocher, le refixer à son support.
Dans d'autres cas, lorsque le muscle ne fonctionne plus du tout, on peut avoir recours à ce qu'on appelle la suspension frontale : c'est une intervention plus lourde qui consiste à accrocher le muscle releveur au muscle frontal soit à l'aide d'un ligament de la cuisse prélevé sur le patient, soit avec une bandelette synthétique.
Dans tous les cas ce n'est pas de la chirurgie esthétique, et les opérations de ptosis sont en partie prises en charge par la Sécurité sociale, il faut en parler avec l'ophtalmologiste.
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Questions/Réponses :
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* Les réponses avec le Dr David Schapiro, chirurgien ophtalmologiste spécialiste des paupières
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