Fini l'augmentation mammaire par injection !
Malgré l’absence de risque, l’Afssaps a décidé d’interdire en France les injections à visée esthétique dans le cadre d’une augmentation mammaire. En cause : le produit perturberait les clichés d’imagerie et entrainerait des difficultés à la palpation des seins, ce qui pose problème pour le dépistage du cancer du sein.
L'injection de silicone pour réaliser une augmentation mammaire était déjà interdite depuis mai 2000. Désormais c'est aussi le cas des injections d'acide hyaluronique, suite à une décision récente de l'Afssaps.
Avant ce retrait du marché, il existait trois méthodes pour augmenter le volume de la poitrine :
- la pose de prothèse mammaires
- l'utilisation de graisse autologue, soit de la patiente elle-même, appelée DIEP, pour Deep Inferior Epigastric Perforator flap, en anglais.
- et enfin l'injection d'acide hyaluronique
Ce produit, lentement résorbable, était proposé comme une alternative à la pose d'implants mammaires. Cette intervention permettait d'éviter une anesthésie générale et des suites opératoires moins lourdes, pour une reprise plus rapide des activités quotidiennes. Mais du fait de son caractère résorbable, l'acide hyaluronique impliquait des ré-interventions régulières, environ tous les deux ans.
Aucun événement indésirable grave n'a été mis en évidence au cours de ces trois dernières années d'utilisation en France, et en Europe.
Ce n'est pas le produit en lui-même qui est mis en cause, mais les difficultés qu'il peut entraîner dans le dépistage du cancer du sein.
En effet la décision de l'Afssaps est motivée par les premiers résultats d'une étude qui ont mis en évidence des risques de perturbation dans la prise de clichés d'imagerie et des difficultés dans l'examen de palpation des seins. Or ces examens sont nécessaires au dépistage du cancer du sein.
Ces difficultés ne sont rencontrées ni lors de l'utilisation de graisse autologue ni lors de l'implantation de prothèses mammaires.
En cas de prescription d'une mammographie, d'une échographie ou d'une IRM de cette zone, les personnes ayant bénéficié d'une injection ne doivent pas attendre l'élimination du produit, et ne pas oublier d'en informer leur radiologue.
Cette décision ne remet pas en question les autres indications des produits injectables comme l'augmentation de volume des pommettes, des fesses ou des mollets ou dans le comblement des rides.
Environ 2500 personnes en France ont eu recours à son utilisation dans les seins.
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