Endoscopie : la chirurgie plastique sans cicatrice
De plus en plus, on opère sans ouvrir des organes comme les poumons ou les intestins. Mais sur le visage, c’est presque primordial d’opérer sans laisser de cicatrices. La chirurgie plastique sous endoscopie permet de limiter les traces de l'intervention. Quelles sont ces techniques chirurgicales ? Quand peut-on opérer de cette manière ?
Qu'est-ce que la chirurgie par endoscopie ?
L’endoscopie remonte à Hippocrate, 460 avant Jésus-Christ. A l’époque, l’idée était la même qu’aujourd’hui : explorer l’intérieur du corps, inaccessible à l’œil nu, en passant par les voies naturelles comme le vagin ou le nez. Puis les chirurgiens l’on adopté au bloc opératoire. Le résultat se présente sous la forme d’un tube optique lumineux que l’on introduit via la gorge, l’anus ou un petit orifice que l’on aura crée pendant l’opération. Le tout est branché à une caméra qui retransmet les images sur un écran vidéo. Cette pratique est de plus en plus utilisée, surtout pour explorer les intestins ou les poumons.
Ce qui est nouveau, c’est l’utilisation de l’endoscopie pour la chirurgie de la face. Cela permet de retirer une tumeur sous-cutanée ou un kyste sans laisser de traces ou encore de corriger une malformation du visage sans ouverture apparente. Ainsi la méthode est beaucoup utilisée pour les malades souffrant de neurofibromatose. Cette maladie génétique se caractérise par une déformation osseuse qui atteint parfois le visage.
Pour l’instant, la chirurgie plastique sous endoscopie reste assez confidentielle. En effet, la technique est nouvelle, elle est enseignée depuis 2008 seulement à la faculté de médecine du CHU Henri-Mondor à Créteil. On peut penser qu’à l’avenir, cette méthode innovante pourrait bien servir à réparer une fracture de la mâchoire ou un dysfonctionnement des articulations du visage.
Ne pas laisser de trace sur le visage
Pour une patiente chez qui la maladie a creusé la tempe gauche de son visage, l’opération consiste à redessiner l’ovale de la figure en comblant la zone creusée par la neurofibromatose.
L’intervention est peu invasive et ne laisse pas de cicatrices apparentes. De plus, les risques d’infection sont très faibles. La seule complication possible est celle d’avoir un hématome. C’est pourquoi le patient est placé 24 heures sous surveillance médicale.
Une chirurgie réparatrice
Il n’est pas question d’utiliser cette méthode pour retirer une tumeur cancéreuse. En effet, les chirurgiens ont besoin d’accéder directement à la tumeur, pour s’assurer une exérèse totale.
La technique reste donc limitée à de la chirurgie réparatrice pour retirer des tumeurs bénignes, comme des ostéomes par exemple. Ce sont des excroissances osseuses, de taille variable, qui peuvent pousser n’importe où sur le visage. Elles sont quasiment indolores mais s’avèrent inesthétiques et inconfortables. Dans ce cas-là, le chirurgien procède de la même façon.
Sous la peau du visage, l’ostéome est une bosse blanche. Le chirurgien introduit l'endoscope via le cuir chevelu. Puis il fraise la tumeur, de la même manière qu’un dentiste fraise une dent, sauf qu’ici le but est de faire disparaître la bosse. Quant à la poudre d’os, elle est aspirée et évacuée de l’organisme.
Une solution contre les ostéomes
Marie-Christine a été opérée en 2006 pour un ostéome au front qui la gênait beaucoup.
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