Hystérectomie : enlever l'utérus par les voies naturelles
Trois techniques existent pour procéder à l'ablation de l'utérus. L'une d'elles consiste à retirer l'utérus en passant par le vagin. Attention, images de chirurgie impressionnantes.
L'hystérectomie, autrement dit l'ablation de l'utérus, est une intervention chirurgicale qui concerne 80.000 femmes chaque année en France.
Pourquoi retirer l'utérus ?
Près de 20.000 hystérectomies sont réalisées du fait de la présence d'un ou de plusieurs fibromes. L'autre indication majeure de l'hystérectomie, ce sont des saignements importants, notamment en cas d'adénomyose ou endométriose interne. Dans des cas plus rares, une hystérectomie peut être pratiquée pour mettre un terme à l'extension de l'endométriose aux autres organes lorsque ceux-ci sont déjà très atteints. Enfin, d'autres pathologies comme les cancers gynécologiques ou la descente d'organes peuvent justifier une telle intervention.
Aujourd'hui, trois techniques existent pour procéder à cette ablation de l'utérus. Le choix de la technique se fait en fonction de la taille de l'utérus, de sa mobilité mais aussi de l'indication opératoire. Le chirurgien peut procéder par laparotomie, c'est-à-dire en ouvrant l'abdomen. C'est la technique la plus ancienne. Le chirurgien peut aussi recourir à la coelioscopie, une technique moins invasive qui consiste à introduire une caméra et des instruments par quatre petites incisions dans l'abdomen. Enfin, et c'est la technique de plus en plus utilisée, le chirurgien peut retirer l'utérus par les voies naturelles, c'est-à-dire en passant par le vagin.
L'hystérectomie par les voies naturelles
L'hystérectomie par les voies naturelles se déroule sous anesthésie générale. La première étape pour le chirurgien consiste à désolidariser le col de l'utérus du vagin. Il s'attèle ensuite à un minutieux travail de dissection.
Cette première étape effectuée, le chirurgien sectionne ensuite à l'intérieur de l'abdomen les ligaments qui maintiennent l'utérus. Pour cela, il utilise une pince coagulante qui permet de cautériser les vaisseaux au fur et à mesure de la dissection.
Progressivement, l'utérus est dissocié de ses attaches. Le chirurgien peut alors le retirer dans sa totalité. L'espace vide laissé par l'utérus est naturellement comblé par l'intestin. Le chirurgien peut alors procéder à l'ablation des trompes qui n'ont plus d'utilité. Pour éviter un désordre hormonal, les ovaires en bon état restent à leur place.
L'hystérectomie par les voies naturelles est moins invasive et beaucoup plus confortable pour les patientes. Des saignements sont courants ensuite pendant quelques jours, parfois suivis de pertes durant un mois.