La fin programmée des petits blocs opératoires
Un projet d’arrêté ministériel pourrait entrainer la fermeture des blocs opératoires qui pratiquent moins de 1500 interventions par an. Le ministère de la Santé considère qu’en dessous de ce seuil, la sécurité des patients n’est plus assurée. Au total, 182 blocs chirurgicaux seraient donc menacés. Mais les quotas ont-il leur place en médecine ?
Mise à jour du 26 juillet 2010 : les petits hôpitaux vont pouvoir souffler encore quelque temps, le ministère de la Santé ayant reporté sine die la parution de ce décret controversé prévoyant la fermeture des blocs opératoires à activité réduite, qui avait suscité la colère de certaines collectivités locales.
La parution du texte - initialement prévue fin juillet, début août - qui menace les entités opérant moins de 1 500 personnes par an, est "reportée", a indiqué mardi 26 juillet 2010 à l'AFP le ministère de la Santé. Interrogé sur une date de publication, un porte-parole a répondu que le ministère attendrait "le temps qu'il faudra pour réexpliquer le pourquoi" de ces fermetures.
Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a assuré de son côté que le principe d'une fermeture de certains blocs opératoires à activité réduite n'était pour autant pas remis en cause, malgré l'annonce la veille par le ministère de la Santé d'un report de la mesure.
"Ce report ne remet absolument pas en cause (...) la décision qui avait été prise initialement", a déclaré Luc Chatel lors de son compte-rendu du Conseil des ministres à l'Elysée.
La ministre de la Santé "Roselyne Bachelot souhaite simplement prendre le temps de l'explication, expliquer pourquoi elle est amenée à prendre cette décision et donc elle va échanger avec les villes concernées. Mais la décision de fond n'est pas remise en question", a-t-il insisté.