Que faire en cas de suspicion d'une erreur médicale ?
Que faire lorsqu'on soupçonne une erreur médicale mais que le personnel ne répond pas à nos questions ?
Les réponses du Dr Michel Naudascher, médecin conseil aux victimes :
"Il faut faire exercer son droit qui est défini par la loi. Il faut avoir accès à son dossier médical, cela est totalement formalisé à partir de la loi de 2002, la fameuse loi Kouchner. Il faut demander la communication de son dossier médical en entier. On peut se le faire expliquer soit par son médecin de famille, son médecin traitant qui peut avoir une explication médicale efficace, soit plus pour l'aspect médico-légal, par des médecins qu'on appelle "médecins-conseil de victimes" qui vont analyser la partie médicale et en voir toutes les implications juridiques en terme de responsabilité éventuellement.
"On essaie de se faire communiquer préalablement le dossier pour l'étudier tranquillement. Des avis spécialisés sont parfois nécessaires. Des recherches bibliographiques doivent être menées pour être pointu sur le sujet. Ensuite on reçoit la personne, on entend ses explications, ses plaintes et on lui fait cette explication en direct pour qu'elle comprenne si oui ou non il y a eu ce qui peut être qualifié soit d'aléa, soit de faute médicale ou alors rien du tout. Parfois, c'est l'évolution d'une pathologie contre laquelle la médecine ou la chirurgie ne pouvait rien."