Le gouvernement pour une prescription plus raisonnée de l'Avastin® et de l'Alimta®
EN BREF - Une circulaire du ministère de la Santé relative aux économies à réaliser à l’hôpital invite les praticiens à moins prescrire deux médicaments anticancéreux (l'Avastin® du laboratoire Roche, et l'Alimta® de Lilly). Ceux-ci sont en effet fréquemment prescrits dans certaines situations où leur efficacité n'apparaît pas probante.
La circulaire révélée en début de semaine par le site Hospimedia a été lue en détail par nos confrères du Figaro. On peut y lire que l'Avastin® et l'Alimta® sont "dans le viseur" du gouvernement.
La première de ces deux molécules est, certes, "très efficace dans le cadre de traitements innovants du cancer du côlon" et la seconde "pour lutter contre certains types du cancer de la plèvre", rappelle Le Figaro. Mais ces médicaments sont également prescrits dans le cadre de thérapies où leur bénéfice est très faible, pour des effets secondaires importants. Ce sont ces prescriptions que le ministère veut diminuer (et non, insiste Le Figaro, "celles où ces molécules sont reconnues efficaces").
Car à efficacité comparable pour le traitement des pathologies en question, d’autres médicaments existent qui coûtent bien moins cher. Les économies réalisables annuellement seraient estimées à près 500 millions d'euros (en 2012, ces prescriptions représenteraient 300 millions d’euros pour Avastin® et 130 millions pour Alimta®).
Les spécialités pour lesquelles existent des équivalents sont inscrites sur une liste "des médicaments facturables en plus des prestations d'hospitalisation" (ou "liste en sus"). Le budget 2015 de la Sécu, rappelle Le Figaro, a instauré un mécanisme selon lequel toute prescription de médicaments présents sur cette liste entraîne une diminution automatique de la facture de chimiothérapie ou d'hospitalisation du malade, afin d'inciter les praticiens à plus de parcimonie.