Ségur de la Santé : le ras-le-bol des internes
Les internes en médecine ont aussi fait entendre leurs revendications autour de la table des négociations du Ségur de la Santé. Hier un projet d'accord a été trouvé. Quelles sont leurs revendications ?
60 heures de travail en moyenne par semaine, des heures supplémentaires non payées, des gardes rémunérées sous le SMIC horaire. A 27 ans, Marie n’est pas encore docteure, mais étudiante en anesthésie-réanimation.
Comme tous les internes, elle est encore étudiante mais pourtant indispensable au bon fonctionnement de ce service de réanimation. Elle enchaîne les gardes et à défaut de prendre soin de sa santé, elle tente de soigner les autres.
"On est fatigué forcément du coup on est plus fragile, on est plus sensible. Moi j’avais peur de faire des erreurs en fait, j’avais vraiment peur que la fatigue me fasse oublier quelque chose, me fasse rater un détail parce que c’est sûr qu’en fait au bout de la 80ème heure on n’est pas pareil qu’à la première heure de la semaine".
Dans le système de santé de demain, les internes espèrent une évolution de leur statut. La revalorisation salariale est leur principale revendication au Ségur de la Santé. Jusqu’à hier, le gouvernement proposait une enveloppe de 91 millions d’euros, jugée insuffisante.