Mission spatiale : la santé en apesanteur
Thomas Pesquet devrait décoller vendredi 23 avril pour une mission spatiale de six mois. La vie des astronautes dans l'espace peut nous en apprendre beaucoup sur notre santé.
Thomas Pesquet va partir normalement pour sa deuxième mission à bord de la station spatiale internationale. Pendant 6 mois, il veillera sur la terre mais devra aussi accomplir et participer à des dizaines d’expériences scientifiques. Beaucoup de ces expériences vont porter sur l’adaptation de l’homme dans l’espace mais certaines seront plus proches de nous.
Dans l’espace, Thomas Pesquet et ses acolytes vont vivre sans gravité ou avec une micro gravité. Les conséquences les plus graves sont sur les os : 18 mois après leur retour sur terre, les astronautes n’ont toujours pas retrouvé leur masse osseuse normale. C’est ce qui s’appelle l’ostéoporose, une maladie dont souffrent les femmes de plus de 60 ans. Les chercheurs testent donc des contre-mesures : des vibrations, des médicaments et des exercices physiques adaptés pour limiter ce phénomène.
Des pistes contre Alzheimer
Cette sédentarité forcée provoque un vieillissement accéléré de tout leur organisme. Pour mieux comprendre le vieillissement du cerveau, les chercheurs vont envoyer dans l’ISS des cellules cérébrales - qui vont donc vieillir à vitesse accélérée - et ils pourront alors étudier ce phénomène de vieillissement à échelle moléculaire.
Un espoir pour Dr Guillemette Gauquelin-Koch, responsable science de la vie au CNES : "Si on prend les gens au tout début de la maladie d’Alzheimer, si on arrive à comprendre le mécanisme du vieillissement, à quel niveau les mécanismes ont été accélérés, on pourra peut-être après pour les gens atteints de la maladie d’Alzheimer arriver à stopper, par des molécules, ce vieillissement."