Le bouche-à-bouche
Dans quels cas faut-il faire le bouche-à-bouche ?
Les réponses avec le Dr Pascal Cassan, médecin conseiller national de la Croix-Rouge française :
"De toute façon, il vaut mieux faire quelque chose que ne rien faire du tout. Le message est très simple aujourd'hui. D'abord chez l'adulte, comme c'est un arrêt cardiaque lorsque quelqu'un arrête de respirer, on va donner priorité à faire circuler ce sang, c'est-à-dire à faire le massage.
"Comme la personne vient de s'effondrer, on va agir parce que l'on espère qu'un jour un Français sur deux, voire pourquoi pas tous les Français, saura le faire et que dès que quelqu'un va s'écrouler, on va faire le massage cardiaque. L'oxygène est encore dans le sang donc il suffit de le faire circuler et le massage suffit.
"Si j'ai été formé à faire du bouche-à-bouche, je fais le bouche-à-bouche. Mais il faut savoir qu'aujourd'hui appeler, masser, défibriller, ce sont les trois gestes réellement qui peuvent sauver quelqu'un.
"Pour le bon rythme, on dit 100 fois par minute et si on veut mémoriser quelque chose de simple, c'est deux appuis toutes secondes. Donc en fait, il faut se dire que c'est à peu près les secondes. Il faut avoir un rythme, c'est vrai qu'une fois qu'on l'a appris, on le garde en mémoire et ça, c'est l'élément important parce qu'il faut un jour l'avoir appris pour bien le faire.
"Le bouche-à-bouche vient s'intercaler entre 30 massages et 2 insufflations mais il n'est pas fondamental, c'est-à-dire qu'aujourd'hui si je sais le faire, je le fais. Sinon je fais le massage cardiaque jusqu'à l'arrivée des secours.
"Victorien découvre une victime allongée sur le sol. Il va lui parler, cette personne ne lui répond pas; Dans ce cadre-là, il va regarder si elle respire. Il bascule simplement la tête en arrière et regarde si le thorax et le ventre bougent. Comme rien ne bouge, quelqu'un peut appeler les secours et il continue les gestes. Il commence les 30 premiers massages cardiaques. S'il sait faire le bouche-à-bouche, il va faire deux insufflations en basculant la tête en pinçant le nez et puis il souffle une seconde pour chaque pour que de l'oxygène arrive à la victime. Ce n'est pas à tous les coups on gagne puisque si la ventilation n'est pas efficace, de toute façon, on continue le massage cardiaque.
"Juste après, puisque quelqu'un lui apporte un défibrillateur, on le met en place. On met les électrodes, on les colle sur la victime et on enclenche ce défibrillateur qui va tout dire, il va tout nous expliquer.
"Là, on vous a apporté un défibrillateur de la Croix-Rouge qui n'existe pas. C'est un défibrillateur de la Croix-Rouge qui a été fait pour ça, pour que les gens ne s'habituent pas à une marque. Effectivement il y a six à sept marques sur le marché français aujourd'hui, peu importe, le principe est toujours le même. On l'écoute et je fais ce que me dit l'appareil."
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