SAMU : la formation des régulateurs est-elle suffisante ?
Après le décès de Naomi Musenga, la formation des assistants de régulation médicale a été mise en cause. Actuellement, il n'existe aucun diplôme spécifique pour assurer ce poste.
"Samu 54, bonjour !", "Je vous appelle car une personne s'est effondrée dans la rue... Il faut venir tout de suite !". La situation semble critique. Mais il s'agit en réalité d'une simulation. Au SAMU de Nancy, la formation des assistants de régulation médicale commence toujours par des jeux de rôle. Ils doivent se familiariser avec le logiciel, apprendre à gérer le stress et à déceler une urgence vitale. Après une semaine de théorie, les nouveaux assistants prennent de vrais appels. Mais un référent est prêt à intervenir en cas de besoin.
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Un métier qui peine à recruter
Pour devenir assistant de régulation médicale, le baccalauréat suffit. Mais une expérience dans le monde médical est un plus. Pendant les trois mois de formation, le SAMU de Nancy propose également des "journées découvertes" pour confronter les futurs assistants à la réalité du terrain. En France, chaque SAMU a sa propre formation. Et les candidats sont peu nombreux. Le Dr Lionel Nace, chef du service des urgences du CHRU Nancy – Hôpital central, explique : "C'est un métier mal connu du grand public. Il est difficile d'avoir des agences X ou Y qui nous proposent des candidats qui correspondent vraiment. Ensuite, c'est un métier stressant. On l'a vu avec ce qui s'est passé récemment".
A Nancy, quatre personnes sont formées chaque année. Mais ce chiffre reste insuffisant pour remédier au manque d'effectif. Certains candidats sont découragés par le salaire : pour une journée de travail de 12 heures, ces assistants de régulation médicale gagnent entre 1.300 et 1.700 euros net par mois.