Vaccin contre le papillomavirus : halte aux rumeurs !
Le vaccin anti-HPV est recommandé pour les jeunes filles de 11 à 14 ans, mais moins de 20% des adolescentes sont effectivement immunisées. En cause : de fausses informations qui circulent sur internet.
- Le vaccin contre le papillomavirus augmente-t-il le risque de sclérose en plaques ?
NON. Le Pr Jean Gondry, gynécologue-obstétricien et président de la Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale (SFCPCV), explique : «une étude française, menée en 2015 sur environ 1 million de population vaccinée et de population non vaccinée, des jeunes filles de la même tranche d’âge, montre qu’il n’y a aucune augmentation de l’incidence de la sclérose en plaques en France.»
- Le vaccin est-il efficace ?
OUI. Lorsque le vaccin est effectué avant le 1er rapport sexuel, son efficacité est proche de 100% contre les HPV qu’il contient. Selon le Pr Jean Gondry, «aujourd’hui, nous avons la preuve irréfutable de la réduction des lésions précancéreuses du col utérin et donc nous espérons avoir la preuve sur les lésions cancéreuses dans les années à venir. Nous n’avons pas encore assez de recul pour cela.»
- La France est-elle le seul pays à vacciner contre le HPV ?
NON. En Australie et en Angleterre, cela fait près de 10 ans qu’un nombre important de jeunes filles est vacciné. Le nombre de nouveaux cas de lésions précancéreuses du col de l’utérus a nettement diminué. Selon le Pr Jean Gondry, «l’incidence des infections à papillomavirus a chuté de façon très importante aussi bien dans la population vaccinée que non vaccinée puisque c’est un problème de contamination. Donc, en se vaccinant, on protège également les autres. »