Harcèlements des personnels hospitaliers : une centaine de signalements en février

L’association Jean-Louis Mégnien, qui centralise les signalements de harcèlement ou de maltraitance de personnels de l'hôpital public, a dévoilé début mars la dernière mise à jour d'une carte qui reporte ces alertes. Plus de 300 cas sont répertoriés, dont un tiers pour le seul mois de février 2017.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Harcèlements des personnels hospitaliers : une centaine de signalements en février

L’association Jean-Louis Mégnien (créée peu après le suicide, en décembre 2015, du cardiologue Jean-Louis Mégnien sur le site de l'hôpital parisien Georges Pompidou), centralise les signalements de harcèlement ou de maltraitance des personnels de l'hôpital public.

Elle a dénombré une centaine de signalements pour le seul mois de février, portant à plus de 300 le nombre de cas depuis la création de l’AJLM.


Carte diffusée par l'association

Le 5 décembre 2016, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait présenté un plan afin de "mieux prévenir les risques psychosociaux dans les hôpitaux", qui prévoyait notamment la création d'un "observatoire national de la qualité de vie au travail". La mise en place systématique d'entretiens individuels pour les paramédicaux afin de faire le point sur leur parcours et carrière figurait dans ce plan, au même titre que la nomination d’un médiateur national (chargé de traiter les conflits qui n'auraient pas trouvé de solution sur un plan local). Pour ce poste, le nom d’Edouard Coty, ancien président du Haut conseil des professions paramédicales, a été avancé.

"Nous sommes habitués aux annonces qui ne sont pas suivies d'effets dans la réalité", avait mis en garde mi-décembre le Pr Bernard Granger, vice-président de l’AJLM. Début mars, l’association jugeait que la progression des signalements rendait "encore plus urgente la nomination officielle du médiateur national, et la définition précise de son champ de compétence". Selon l’AJLM, si Edouard Coty a "commencé à traiter quelques dossiers de personnels gravement maltraités et harcelés", il ne disposerait toujours pas de "la légitimité qui lui permettrait de remplir efficacement sa mission".


Carte des signalements pour l'Île de France