Une journée pour sensibiliser les mineurs aux dangers du numérique

Aujourd’hui a lieu le Safer Internet Day. Une journée internationale pour un internet plus sûr. Objectif : sensibiliser les mineurs aux dangers du numérique.  

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le

Avec les périodes de confinement et de couvre-feu, les mineurs passent de plus en plus de temps sur les écrans. Dans le même temps les violences en ligne à l’encontre des mineurs explosent. En 2020, elles ont augmenté de 57%. Ces cyberviolences sont souvent à caractère sexuel.

« Des jeunes se font approcher sur les réseaux sociaux les plus connus, comme Instagram, Snapchat et ensuite ils vont commencer à discuter, à échanger un peu plus en profondeur et un contenu à caractère sexuel, souvent en vidéo, va être partagé par la victime. A partir de ce moment-là, l’auteur va changer complètement son discours, il va couper tout contact et il va simplement demander une rançon, de l’argent », explique Romain Chibout, coordinateur de la ligne Net Ecoute/association e-Enfance, une plateforme d’écoute pour aider les enfants et les adolescents mineurs.

Faire supprimer les contenus

Les écoutants de la plateforme se mobilisent pour faire supprimer les contenus publiés sur internet sans l’accord des victimes. 

« S’ils ont des captures d’écran ou s’ils ont des noms de compte explicites, on leur propose d’envoyer notre formulaire de signalement. Si on est partenaire avec le réseau social, on va faire remonter à la modération pour que ça soit supprimé au plus vite.

Et ensuite on va réunir un maximum de preuves pour aller porter plainte, puisque la diffusion à caractère sexuel ou les menaces, c’est puni par la loi. C'est aussi une manière pour eux de se reconstruire, de montrer qu’il y a une justice. Et on va les rassurer, les écouter et les réorienter si besoin sur l’aide psychologique », explique l’un des écoutants de la plateforme. 

Une aide psychologique primordiale. Même après la suppression des contenus, les jeunes victimes de cyberviolences en sortent souvent brisées.

Des conséquences psychologiques

« Les conséquences psychologiques sont multiples : perte de confiance, mésestime de soi et dans les cas les plus graves malheureusement, des violences que l’on peut s’auto-infliger, avec des jeunes qui peuvent se scarifier voire malheureusement parfois aussi mettre un terme à leur vie puisque cet enfermement, qui est créé par le cyberharcèlement, peut être une violence extrême », précise Samuel Comblez, psychologue à l’association e-Enfance.

Parents, médecin, professeurs ou ligne d’écoute… Les spécialistes recommandent aux victimes de multiplier les contacts pour rompre l’enfermement et faire condamner les auteurs de ces violences. Ils s’exposent à 60 000 euros d’amende et deux ans de prison. 

Pour contacter la plateforme Net Ecoute : 

www.netecoute.fr

Et un numéro vert, anonyme et gratuit : 0 800 200 000