Maltraitance : des conséquences physiques et psychologiques très importantes sur les enfants
Chaque année, 50 000 plaintes sont déposées pour violences physiques sur des enfants. Cette maltraitance a de lourdes conséquences sur la santé des plus jeunes. C’est l’objet d’une étude publiée par Santé publique France hier.
Maltraitance physique, sexuelle, psychologique, négligence, ou encore enfants témoins et victimes de violences conjugales... Ces violences peuvent avoir des répercussions très importantes sur les enfants. « Ce sont des enfants qui développent plus fréquemment des troubles anxieux, dépressifs, ou des troubles du comportement importants, comme des conduites suicidaires » explique le Dr Agnès Gindt-Ducros, directrice de l’Observatoire national de la protection de l’enfance.
« Il y a aussi tous les troubles de la cognition, comme les troubles de l’apprentissage ou les retards de langage. Et à plus long terme, il y a aussi le risque de développer une maladie chronique comme le diabète, l’asthme, ou la fibromyalgie… » ajoute le Dr Gindt-Ducros.
Améliorer le dépistage
Face au danger extrême que représente la maltraitance pour les enfants, il est impératif que les médecins dépistent les premiers signes. « Il y a des moyens de dépister, d’abord il y a l’intuition qu’il ne faut pas mettre de côté. Et puis, il y a des signes cliniques : repli sur soi, enfant qui a des troubles du comportement important… » L’autre difficulté pour le médecin, c’est d’affronter une réalité très difficile à voir : « il faut accepter de penser l’impensable, ça existe partout et dans tous les milieux. Si on n’a pas cette prise de conscience, on ne voit pas et on ne veut pas voir » détaille le Dr Agnès Gindt-Ducros.