Le monde médical dans la rue le 15 mars

Médecins, infirmiers, kinés ou internes... toute la profession médicale, publique ou privée, manifestera le 15 mars dans les rues de la capitale. Un seul mot d'ordre : non au projet de loi santé. La mobilisation commence dès aujourd'hui avec la grève des médecins libéraux.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le monde médical dans la rue le 15 mars

"Non au projet de loi santé. Tous unis pour la santé de demain !". Derrière ce slogan unitaire, généralistes, chirurgiens, internes, mais aussi infirmiers ou kinésithérapeutes défileront en rangs serrés le 15 mars 2015, entre la place Denfert-Rochereau jusqu'au ministère de la Santé. Les organisateurs, qui n'ont pas affrété de bus ou de trains, se disent incapables de prévoir l'ampleur de la mobilisation mais espèrent dépasser le cap des 20.000 manifestants.

Le mouvement commence dès aujourd'hui, le 13 mars, avec une grève des gardes et des urgences des médecins libéraux. Le lendemain, tous les professionnels de santé sont appelés à fermer leurs cabinets. "Une telle mobilisation unitaire n'a pas eu lieu depuis 2002", lors de mouvements pour la revalorisation des honoraires, estime Éric Henry, un des porte-parole de Mouvement Pour la Santé de Tous (MPST), qui réclame un retrait pur et simple du projet de loi. D'autres syndicats, comme la CSMF (principal syndicat de médecins) ou MG France (premier syndicat des généralistes), ainsi que l'Ordre des médecins, plaident plutôt pour une réécriture du texte.

Vent debout contre le tiers payant

Quelle que soit leur stratégie, les médecins s'entendent pour dénoncer la généralisation du tiers payant, mesure phare du projet. Ils craignent que cette dispense d'avance de frais ne génère beaucoup de "paperasse" et redoutent de ne pas être remboursés correctement. Pourtant la mesure est plébiscitée par la majorité des Français (63% y sont favorables). Le tiers payant permet aux plus modestes de ne plus avancer les frais de consultation, et ainsi d'éviter le renoncement au soin.

Malgré les revendications, Marisol Touraine, a confirmé le 10 mars que la généralisation du tiers payant aurait bien lieu d'ici à 2017, rappelant sa volonté "d'égalité sociale". Pour les syndicats, la ministre "n'a pas entendu la colère médicale qui monte dans le pays".

Cette semaine, Marisol Touraine a également renforcé l'ire des cliniques privées, en annonçant une baisse de 2,5 % de leurs tarifs. La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) sera donc en bonne place dans le cortège. Inquiets pour leurs conditions de travail et d'installation, les internes ouvriront la marche, tandis que les voitures de SOS médecins rouleront derrière les manifestants. 

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