Papillomavirus : nouvelles recommandations pour une vaccination élargie
Le Haut Conseil de Santé Publique a publié fin mars 2017 ses recommandations sur l’usage d'un vaccin destiné à protéger contre un nombre de souches de papillomavirus plus élevé que ses prédécesseurs.
Le Haut Conseil de Santé Publique a récemment présenté ses recommandations sur l’usage du vaccin Gardasil 9®, qui protège contre cinq souches de papillomavirus supplémentaires par rapport au Gardasil®. Mis sur le marché mi-2015, ce vaccin est "indiqué pour l’immunisation active des personnes à partir de l’âge de 9 ans contre les maladies liées aux papillomavirus humains (HPV) : lésions précancéreuses et cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus, verrues génitales", rappelle le HCSP.
Le Gardasil 9® est désormais proposé :
- aux jeunes filles non vaccinées antérieurement, "[en] 2 doses chez celles âgées de 11 à 14 ans révolus, [et en] 3 doses chez celles âgées de 15 à 19 ans révolus" ;
- aux hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) jusqu’à 26 ans (3 doses) ;
- chez les personnes immunodéprimées.
Dans le rapport qui accompagne l’avis, le HCSP précise que la recommandation spécifique aux HSH est liée au risque spécifique observé, dans cette population, de condylomes et de lésions précancéreuses et cancers anaux liés aux infections à papillomavirus.
Le HCSP rappelle, s’il en était besoin, que la vaccination précoce constitue une stratégie pour protéger la population très en amont de la prise de risque. Le rapport invite les médecins à la pédagogie, et notamment à rappeler que "cette vaccination n’est pas une incitation à débuter la vie sexuelle, mais permet une protection contre l’une des infections sexuellement transmissibles et contre le cancer".