La vaccination contre le papillomavirus reste insuffisante
Moins d'une adolescente sur deux est vaccinée contre le HPV, virus impliqué dans le cancer du col de l'utérus, déplorent les autorités sanitaires. La France affiche une des couvertures vaccinales les plus faibles d'Europe.
Toujours insuffisant. C'est le constat de Santé publique France concernant les chiffres de la couverture vaccinale contre les papillomavirus, ou HPV, virus responsables notamment de la plupart des cancers du col de l’utérus.
Seulement 43% des ados vaccinées en France
Ainsi, en 2020, 43,6% des adolescentes de 15 à 18 ans étaient vaccinées contre le HPV, contre 29,4% en 2018. Un chiffre certes en augmentation mais bien loin des objectifs du plan cancer 2014/2019 qui fixaient l'objectif de la couverture vaccinale contre le HPV à 60%.
Et d’autres pays font beaucoup mieux que la France, qui possède une des couvertures vaccinales les plus faibles d'Europe. La Norvège, la Finlande, la Hongrie, l’Espagne, le Royaume-Uni ou la Suède comptent ainsi plus de 70% d’adolescente vaccinées !
Et le ministre de la santé Français Braun a rappelé la semaine dernière que l’Australie était en passe de faire disparaitre le cancer du col de l’utérus grâce à la vaccination !
Vacciner les filles... et les garçons !
Cette vaccination n’est plus réservée aux seules filles. Elle est désormais ouverte aux garçons dès l’âge de 11 ans. Cela permet à la fois de limiter la transmission des papillomavirus lors des relations hétérosexuelles mais aussi de protéger les garçons et les hommes des cancers ORL, du pénis et de l'anus dans lesquels ces virus sont aussi impliqués.
Environ 8 femmes sur 10 sont exposées à ces virus au cours de leur vie. Dans 60% des cas, l’infection a lieu au début de la vie sexuelle. Pratiquée avant le début de la vie sexuelle, la vaccination pour empêcher l’infection par les HPV inclus dans le vaccin possède une efficacité proche de 100%.
En France, près de 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année et environ 1 000 femmes en décèdent.