Un homme découvre que son euthanasie a été planifiée à son insu et porte plainte
Un imposteur aurait obtenu un certificat autorisant l’euthanasie d’un patient pour l’automne 2023. Le patient en question, qui souffre d'un cancer, n'était pas au courant de cette procédure et ne souhaitait pas y avoir recours.
Une plainte pour "tentative d'assassinat par usurpation d'identité". C'est ce qu'a déposé la famille d'un malade hospitalisé à Lons-le-Saunier (Jura) après avoir découvert qu'un certificat avait été demandé par une personne non identifiée pour réaliser une euthanasie en Suisse, a indiqué vendredi 3 novembre un avocat.
L'euthanasie fixée en Suisse le 10 octobre
Me Patrick Uzan, avocat d'une partie de la famille du patient hospitalisé, a expliqué à l'AFP avoir "déposé plainte par courrier postal pour tentative d'assassinat par usurpation d'identité", confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.
Le conseil explique qu'"il semblerait qu'un médecin ait délivré un certificat" à la demande du patient hospitalisé pour un cancer. Pourtant, selon un frère et une soeur du malade, celui-ci ne souhaitait pas recourir à une euthanasie, indique l'avocat. C'est même lui qui a alerté les membres de sa famille, en découvrant le document, qui fixait son euthanasie en Suisse au 10 octobre 2023, selon le journal local.
Le médecin, trompé, délivre le certificat à un imposteur
Me Patrick Uzan a ensuite écrit au procureur de la République, en s'appuyant sur "le certificat médical d'un psychiatre de Lons-le-Saunier" disant s'être rendu à l'hôpital et avoir "constaté que l'homme qui était venu me demander un certificat n'était pas le même".
Le médecin a donc lui-même indiqué avoir été victime d'une usurpation d'identité lorsqu'il a délivré un "certificat de bonne santé psychique en vue d'une euthanasie en Suisse" à un "imposteur" le 19 septembre dernier. L'obtention de ce courrier semblait viser à euthanasier le patient, qui serait donc "victime d'une tentative d'assassinat", selon Me Uzan.
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Le coupable toujours non-identifié
"Une mesure de protection du patient est mise en place" et le juge des tutelles est saisi, a précisé la procureure de la République de Lons-le-Saunier, Julie Fergane-Tauzy, à l'AFP, qui ne peut pas faire davantage de commentaires pour l'heure.
Selon Le Progrès, les membres de la famille du patient n'ont pas d'idée sur le nom de la personne qui aurait usurpé son identité.
