Un hypnothérapeute mis en examen pour viols avec interdiction d'exercer
L’homme installé dans le 16e arrondissement parisien a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de tout exercice professionnel dans le milieu du soin.
Un hypnothérapeute parisien installé dans le XVIe arrondissement a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs clientes, et a l'interdiction d'exercer, a appris l'AFP mercredi 25 octobre auprès des avocats et du parquet.
Cet homme, qui a contesté les accusations, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de tout exercice professionnel dans le milieu du soin, selon le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, qui avait requis sa détention provisoire.
Des patientes âgées de 18 à 30 ans
"Mon client conteste totalement ce qui lui est reproché, avec vigueur", a insisté son avocat, Me Laurent Feldman, soulignant que son client, âgé d'une cinquantaine d'années, est "en pleine sidération".
Il a été mis en examen le 19 octobre pour viols au préjudice de trois victimes et d'agressions sexuelles au préjudice de quatre victimes, le tout commis par une personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction, a précisé le parquet de Paris.
Selon deux sources proches du dossier, les patientes avaient entre 18 et 30 ans environ au moment des faits, qui auraient été commis entre 2019 et 2021. Elles auraient consulté l'hypnothérapeute pour des problèmes d'angoisse, d'insomnie, de traumatisme liés à des agressions sexuelles, selon ces mêmes sources.
Des patientes en état de "semi-conscience"
Selon une source proche du dossier, les patientes étaient en état de "semi-conscience" lors des séances d'hypnothérapie lorsque les agressions reprochées auraient eu lieu.
"Ce qui est inquiétant, c'est que l'exercice d'hypnothérapeute n'est pas encadré, il y a une absence totale de réglementation, pas d'ordre professionnel qui garantit les bonnes pratiques, ni de charte de déontologie à respecter", a pointé Me Garance Le Meur-Abalain, avocate de quatre plaignantes.
Selon une autre source proche du dossier, les enquêteurs ont reçu un signalement Pharos et plusieurs clientes ont laissé des avis négatifs sur Google. L'enquête a été confiée à la police judiciaire.